Suite à l'échec de la réforme de 2004 qui devait rétablir l'équilibre des comptes en 2007, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, prépare sa loi «patient, santé, territoire» pour fin 2008.
Il est prévu qu'elle reprenne largement les propositions contenues dans le rapport Larcher remis en avril 2008 afin de sortir le secteur public hospitalier de la crise. Cette crise du secteur public est multiforme : crise économique, déficit des hôpitaux publics de 760 millions d'euros en 2007 (dont la moitié par les CHU), crise sociologique - un personnel hospitalier démotivé et une perte d'attractivité de l'hôpital public pour les professions médicales, crise de qualité -, problème de la sécurité des soins - plus de 5 000 morts par an dues aux maladies nosocomiales.
Dans une interview du figaro, Frédéric Bizard, maître de conférences à Sciences Po, président-fondateur de Kiria, et le Pr Émile Papiernik, professeur émérite de l'université Paris V-René Descartes, ancien chef de service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital Cochin Port-Royal, AP-HP nous expliquent pourquoi la loi Bachelot risque d'achever l'hôpital public : «Fixer des objectifs impossibles à tenir avec les moyens mis en place est une assurance de démotivation, de lassitude et donc d'échec».
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LES COMMENTAIRES (1)
posté le 10 septembre à 15:47
je suis tout à fait d'accord avec cet article , toutefois il me semble que le Pb des 35 h n'est pas un échec , ce qui l'est c'est que les hopitaux dans leur grande majorité n'en ont pas profité pour réformer ( comme il nous l'était demandé) l'organisation de travail . C'est ce que nous avons fait dans les 2 CH que je dirige et ça marche MLD