Il y a quelques semaines, j’avais parlé dans ce blog du courage de Nojoud, une petite Yéménite de 10 ans, mariée à un homme de 30 ans, qui s’était battu pour obtenir le divorce. Je l’avais rencontrée à Sana’a et elle m’avait raconté son histoire (voir Le Figaro du 24 juin 2008) .
Le cas de Nojoud fut le premier du genre dans le monde arabo-musulman, où de nombreuses fillettes sont forcées de se marier très jeunes.
Depuis, d’autres journaux, magazines et télévisions, dont CNN, se sont intéressés à elle. Son histoire a fait le tour de la planète ! Au point d’encourager d’autres filles à se rebeller contre les traditions en vigueur… Y compris en Arabie saoudite, voisin du Yémen, et où les droits des femmes sont largement restreints, et où la polygamie est également en vigueur.
Fait inédit, un tribunal saoudien va examiner en septembre une demande de divorce d’une fillette de 8 ans, mariée à son insu par son père à un quinquagénaire. C’est ce que rapporte l’édition dominicale du quotidien local Al-Watan.
En fait, c’est la maman de la petite qui aurait introduit le recours en divorce auprès du tribunal d’Unayzah, à 220 kilomètres au Nord de Ryad, où le mariage a été conclu par le père, sans que sa fille n’en soit informée.
D’après Abdallah Jtili, l’avocat de la fillette, cité par le journal, la petite « ne sait pas encore qu’elle a été mariée ».