Clover (Traduction Trèfle)
Clamp
Editeur Pika Editions
Genre: Science-Fiction, Sentimental, Drame
Ryû Kazuhiko, un ancien militaire est convoqué par le général Koo (la seule femme Wizards) afin de lui confier une mission de prime abord banale: escorter la jeune Suh. Les Wizards sont une organisation qui contrôle le projet "Trèfles". Il s'agit de retrouver des enfants qui possèdent des pouvoirs magiques selon leur niveau: (1 trèfle une feuille, 2 feuilles, 3 feuilles et le trèfle à quatre feuilles). Suh fait partie des trèfles à quatre feuilles, elle a de grands pouvoirs qui peuvent être très dangereux si on ne les bride pas. Les Wizards ne peuvent pas contrôler les trèfles à quatre feuilles. Suh est enfermée dans une chambre depuis son plus jeune âge. Les Wizards surveillent son évolution mais Suh est très seule. Quand elle rencontre Ryû, une étrange relation empreinte de sensibilité et d'attachement va se créer. Des regards, des gestes... Dans le même temps il y a cette chanson que Suh adore, et qu'elle répète sans cesse comme un leitmotiv. Son auteur: Oluha, est décédée prématurément et on apprend qu'elle était la compagne de Ryû. Les destins se croisent, les vies sont liées par ces paroles nostalgiques et mélancoliques...
Et je ne peux vous en dire plus! Pourquoi? Ce manga est spécial, assez complexe. L'histoire est décousue, tout est fragmenté. On se perd (mais cela fait du bien!) dans ces vies séparées et on cherche le lien. Clover laisse une impression d'inachevé, d'interdit. Premièrement il y a très peu de décor, beaucoup de vide qui donne une sensation de légereté. On flotte, on est pris dans ce flou aérien!
Et pourtant, le scénario est original, l'action n'est pas pesante et on s'attache particulèrement aux personnages, à leurs sentiments, à leurs liens entre eux, aux relations qui se nouent. Et puis cette chanson incessante, comme une obsession, ce désir profond d'un ailleurs meilleur.
Le graphisme est somptueux, on reconnaît la patte des mangakas féminins!, un esthétisme gracieux empreint de sensibilité. Et il y a cette poésie sous-jacente, très belle. Ce refrain mélancolique où les thèmes chers de Clamp se rejoignent: la solitude, l'amour, un bonheur inaccessible. C'est très beau même si sa lecture n'est pas aisée! Je le conseille. C'est le manga le plus abouti de Clamp au niveau artistique!
Quelques photos (Provenant du site Internet www.iespana.es/ clamp/gallery.htm. ) et la fameuse chanson!
Je veux être heureuseJe cherche le bonheurAvec toi, je veux être heureuseJe veux être ton bonheurAlors emmène-moiEmmène-moi loin d’iciVers un ailleurs certain, loin d’ici Avec toi, emmène-moiUne magie éphémèreUn baiser éternelUn rêve que rien n’altèreUn bonheur perpétuelEmmène-moi avec toiJe veux être heureuseDes oiseaux entonnèrentUne chanson d’une langue singulièreEt malgré leurs ailesIls n’atteignent pas le cielDes lieux où l’on ne peut aller sereinAlors, emmène-moiVers un ailleurs certainPlumes humectéesDoigts entrelacésCorps emmêlésEsprits fusionnésEmmène-moiJe veux être heureusePlus que ton passé accompliC’est ton présent dont j’ai envieGlane le fil d’un futur indistinctAvec toi, emmène-moiJe veux être heureuseJe veux être heureuseJe cherche mon bonheurAvec toi, être heureuseDevenir ton bonheurEmmène-moiVers un ailleurs certainAvec toi, emmène-moiComme un oiseau enferméUn oiseau qui ne vole plusUn oiseau qui ne pleure plusComme un oiseau délaisséAlors emmène-moiJe veux être heureuseHeureuse de n’être qu’avec toiHeureuse de te voir sourireEmmène-moi avec toiVers un ailleurs certainAvec toi je veux partirJe veux être heureuseMa première penséeMon dernier souhaitUne terre promise ou une féeNous deux seuls, attendraitAlors emmène-moiPour oublier la réalité de ma vieEt retrouver le rêve de cette nuitEnfin ne plus penser qu’à toiEmmène-moiJe veux être heureuse