Les Feux de l’été 2024 – Une première soirée festive

Publié le 04 août 2024 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

LIVE REPORT – On est le 14 Juin, nous nous approchons du solstice d’été. Cette année, sainte Évelyne Dhéliat nous aura bien menée en bateau puisque je m’approche du site des Feux de l’été sous une averse battante. Je m’attends au pire étant donné que le lieu du festival est en plein milieu des champs, la pampa, la cambrousse quoi. Mais rien ne viendra ternir cette édition qui offre son lot de surprises.

On installe notre bivouac pour le week-end entre deux averses. J’enfile mes Doc Martens, direction l’entrée du festival, où Dïe Morg vient de commencer son set. Le personnage est assez atypique, d’autant plus que je ne m’attendais pas à de la musique folk avec son look punk à grosse crête. On peut y trouver une ressemblance avec Bob’s note dead qui était présent l’année dernière. C’est ma piqure de rappel, ne jamais se fier au look. Musicalement, c’est parfait pour commencer ce week-end en douceur. Et aux feux de l’été, on le sait maintenant, la soirée finit toujours de façon très énervée.

La Pegatina prend la suite de la soirée pile au moment d’un rayon de soleil, comme une métaphore de leur ambiance ska festive. Le groupe espagnol a réussi à faire danser tout le site du festival avec une scénographie colorée et des cuivres en folie. 

Merzhin apparaît étonnamment sur la petite scène malgré leur 28 ans de carrière et 9 albums studio. Connus pour le titre phare “Les nains de jardin”, à l’origine ska celtique où la bombarde rythme les riffs, on a vu Merzhin grandir de plus en plus dans le rock brut électrique. Toujours autant engagé, le son est devenu quant à lui plus sombre et moins festif pour la scène. Malgré cela, je reste attentive à la suite de ce qu’ils vont produire puisque je trouve tout de même une ou deux pépites dans les derniers albums.

Passons donc sur un registre plus festif avec des monstres du punk irlandais, The Rumjacks. La première tête d’affiche de ce week-end, ils ont retourné la scène de la warzone au Hellfest l’année dernière, je suis donc impatiente de sauter dans l’ambiance des pubs iralndais un soir de saint patrick, notamment avec “An Irish Pub Song” titre le plus écouté de leur répertoire, arrivant évidemment en fin de set. Nous avons voyagé pendant une heure à Dublin, ambiance irlandaise, sous un temps iralndais, avec une pinte de bière à la main, ce set a été mémorable.

S’il y a une artiste qui m’aura le plus surpris sur cette soirée, c’est bien Laura Cox. Un rock à l’état brut et une maîtrise impressionnante des riffs. Elle a une énergie incroyable sur scène et cela se ressent dans l’ambiance générale sur le site du festival. “Hard Blues Shot” et “Swing It Out” m’ont donné le plus de frissons. A écouter de toute urgence !

Je n’ai pas vu passé le concert qu’il faut basculer sur la scène suivante qui accueille le groupe le plus attendu de ce premier jour, Deluxe. Groupe français d’Aix en Provence, dans le style festif, on ne fait mieux en ce moment. Ils arrivent sur scène en costume noir scintillant, resplendissants sur leur titre phare “Flower”. Ils sont là pour briller et ils sont clairement au rendez-vous. “Get Down”, “Moustache Gracias” ou “My Game”, du son groovy qui te fait déhanché au même rythme que le groupe sur scène. A chaque chanson sa chorégraphie, le spectacle est millimétré, le groupe sait à quel moment faire une pause figée et quand reprendre ensemble. Et pourtant, cela laisse facilement place à l’imprévu et permet à Liliboy ou Pepe de jouer avec le public, voire même dans le public. Tous leurs titres studios marchent sur scène, ils essaient un nouveau son ici même, un son qui sent bon le printemps. A retrouver dans leur prochain album vu l’engouement du public. Malheureusement, la pluie s’invite au dernier quart d’heure du concert, forçant certains à fuir le devant de la scène, écourtant ainsi la fin de cette première soirée. 

Les plus courageux resteront pour voir The locos, groupe formé par l’ex-chanteur de Ska-P, bien connu dans le domaine. Le groupe a dû redoubler de riff ska pour transformer cette ambiance humide en ambiance festive. Le devant de la petite scène est tout de même bien rempli. On a pu y entendre deux – trois titres de Ska-P permettant d’élever le rythme d’un cran. 

La p’tite fumée clôture cette soirée avec un son électro trans punk endiablé. Je vous avais prévenu, c’est la signature du festival, une fin en mode rave party pour les plus férus de sound system.

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Dorine Renaud

Chroniqueuse, babacool à l’ancienne, bimbo punk : Si Dorine faisait encore ses preuves en 2013, on peut maintenant officiellement déclarer que sa période d’essai est terminée. A ses débuts, la nantaise tentait de laisser de côté ses années lycée durant lesquelles elle n’avait d’yeux que pour As de Trêfle, Merzhin et Green Day, mais le passé l’a rattrapée. Dorine voue à nouveau un culte au sonorités celtiques, tziganes et tout ce que vous écoutiez quand vous séchiez les cours plutôt que de réviser les annales du BAC. Bien sûr, on lui colle de temps à autre un album avec de la guitare électrique, mais son sale caractère de vendéenne (pléonasme) nous incite plutôt à lui laisser la couverture du prochain Fatals Picards.

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