L’opposition au Venezuela défie Maduro lors d’une manifestation à Caracas

Publié le 04 août 2024 par Delits

Maria Corina Machado en tête d'une manifestation à Caracas

Le week-end dernier, Maria Corina Machado, cheffe de l'opposition au Venezuela, a dirigé une grande marche à Caracas. Des milliers de partisans ont protesté contre la réélection de Nicolas Maduro. De son côté, celui-ci a rassemblé ses propres supporters pour fêter sa victoire. Machado a proclamé : " Nous n'avons jamais été aussi forts ". Elle a ajouté : " Le régime n'a jamais été aussi faible ". Plus tôt dans la semaine, elle avait déclaré se cacher par peur pour sa vie.

Machado revendique la victoire de Gonzalez Urrutia

Le gouvernement a déclaré Maria Corina Machado inéligible. Elle affirme cependant que son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, a gagné. Les États-Unis et plusieurs pays d'Amérique latine reconnaissent Gonzalez comme le président élu. Par contre, des pays européens, comme la France, demandent la publication des comptes-rendus des bureaux de vote.

Discours de Machado devant ses partisans

Machado a courageusement déclaré : " Nous ne quitterons pas la rue ". Acclamée par des cris de " Liberté ! ", elle est arrivée sur un camion, brandissant fièrement un drapeau vénézuélien. Son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, était absent. Adrian Pacheco, un commerçant, a exprimé son espoir en disant : " La voir malgré les menaces est une lumière pour le Venezuela ".

Les partisans de Maduro défilent également

De l'autre côté, les sympathisants de Nicolas Maduro ont également défilé massivement, soutenant la " paix nationale ". Ali Garcia, un professeur, a déclaré : " Nous entrons dans une nouvelle ère, celle de la révolution et du bien-être ". Depuis 2013, Maduro, successeur d'Hugo Chavez, dirige un pays en crise économique sévère. Les experts pointent une mauvaise gestion et des sanctions américaines comme responsables.

Conflit post-électoral et répressions

Vendredi, le pouvoir électoral a confirmé la réélection de Maduro avec 52 % des voix contre 43 % pour Gonzalez. Mais l'opposition affirme que Gonzalez a obtenu 67 % des voix. Les manifestations post-électorales ont été violentes, causant la mort d'au moins 11 civils et un militaire, avec plus de 1 200 arrestations. L'opposition dénonce une " répression brutale ", mentionnant 20 morts et 11 disparitions forcées. Elle rapporte également le saccage de son siège à Caracas et l'arrestation du journaliste Roland Carreño.

Accusations et reconnaissances internationales

Nicolas Maduro accuse ses adversaires, dont " l'assassin Gonzalez " et " la maudite Maria " Machado, de fomenter un coup d'État avec l'aide des États-Unis et de l'extrême droite internationale. Jeudi, Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, a reconnu la victoire de l'opposition, citant des " preuves incontestables ". Plusieurs pays d'Amérique latine suivent cet avis, tandis que des dirigeants européens demandent la publication complète des résultats électoraux.

Soutiens au pouvoir de Maduro

Le Nicaragua et d'autres alliés du pouvoir chaviste ont reconnu la victoire de Maduro. Il a remercié les présidents du Brésil, de la Colombie et du Mexique pour leur soutien. Ils demandent une " vérification impartiale des résultats " de l'élection.