Un rapport consulté par Le Dauphiné Libéré révèle des critiques acerbes de la Chambre régionale des comptes envers Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le document met en avant une stratégie de communication dispendieuse et souligne des dérives financières significatives.
Des dîners onéreux pointés du doigt
La Chambre régionale des comptes critique notamment les " dîners des sommets " organisés en 2022. Ces événements, destinés aux personnalités régionales, ont coûté plus de 1 000 euros par invité. Par exemple, le dîner du 31 mars 2022 à l' Institut Paul-Bocuse à Écully a coûté 1 000 euros par participant. De même, celui du 23 juin 2022 au château de la Chaize à Odenas a atteint 1 200 euros. Ces réceptions, censées favoriser les contacts et les projets, semblent avoir surtout servi à promouvoir la personne de Wauquiez.
Des frais de restauration controversés
Le rapport émet aussi des réserves sur les frais de restauration de Laurent Wauquiez, qui ont totalisé plus de 77 000 euros en 2022 et 45 000 euros en 2023. Parmi ces dépenses figurent un dîner privé avec l'écrivain Michel Houellebecq, coûtant 1 248 euros. La Chambre s'interroge également sur les sommes investies dans les sondages et les études d'opinion, jugées trop orientées vers la promotion du président.
Réactions et engagements
En réponse, la Région Auvergne-Rhône-Alpes défend ses pratiques en affirmant que ses dépenses de communication figurent parmi les plus basses en euros par habitant. Elle s'engage à suivre les recommandations de la Chambre régionale des comptes pour améliorer la transparence et la gestion des fonds publics.
Laurent Wauquiez a déclaré qu'il remboursera personnellement les dépenses jugées excessives après en avoir pris connaissance. Il a également demandé l'instauration d'une charte de bonnes pratiques pour prévenir de futures polémiques.
Réactions politiques
Le groupement Socialiste, Écologiste et Démocrate à la Région critique fermement les dépenses de Wauquiez, les qualifiant d'" inacceptables " et réclamant une restitution rapide des fonds. Les écologistes et autres opposants dénoncent également les dépenses " irraisonnables " et exigent des mesures concrètes pour rétablir la confiance du public.
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