Durant des semaines, tu t'es efforcé d'atteindre un but déterminé. Ton entreprise semble vouée à l'échec. Si malgré cela, tu continues à penser et à agir positivement, tu parviendras, par la même voie ou par une autre, à un succès encore plus considérable que celui qui semblait t'échapper.
Mais comment, en règle générale, agit l'homme ordinaire, qui vit en aveugle, en face de l'éche ? Il se décourage : «C'est la guigne ! Ça ne sert à rien de continuer . A quoi bon faire encore des efforts ? Je préfère renoncer. N'aije pas déjà assez attendu ? Je n'ai pas de chance !».
Le résultat de ce découragement, de cet auto-sabotage, est de presser l'homme à négliger tout effort ultérieur, à l'affaiblir et - juste au moment où, peut-être, un succès encore plus grand qu'il ne l'imaginait allait se présenter - à ouvrir toute grande la porte à d'autres insuccès.
Par contre, tente-t-il fermement de canaliser positivement ses pensées et, malgré tout ce qui a pu se produire, d'affirmer envers et contre tout le succès et d'agir en conséquence, et place-t-il dans le champ de vision de sa conscience, par une foi inébranlable en le salut, une image neuve, plus vivante, du but qu'il veut atteindre et atteindra, il découvrira alors que de nouvelles forces prennent leur essor en lui, que de nouvelles possibilités apparaissent, que de nouveaux et meilleurs projets voient le jour et que ses actions le rapprochent constamment du but fixé et lui rendent de nouveau possible le succès.
K.O. Schmidt
Le hasard n'existe pas, 1956
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