Magazine Société

Prêt à l’Ukraine : 50 milliards de dollars pour davantage de destruction

Publié le 03 août 2024 par H16

Un article de Henry Bonner

Faire la guerre implique d’énormes dépenses, en matériel, en salaires et en armements. Et au-delà des pertes en vies humaines, le conflit coûte cher pour les particuliers. En Ukraine, après deux ans de guerre, les dirigeants occidentaux cherchent un accord sur les sources de financement : les pays du G7 préparent un prêt à hauteur de 50 milliards de dollars, pour une contre-attaque contre les Russes.

Selon l’Express,

“50 milliards de dollars d’ici fin 2024 pour l’Ukraine : les dirigeants du G7 réunis en Italie sont parvenus … à un “accord politique” sur l’utilisation des avoirs russes gelés pour débloquer un méga-prêt à Kiev, a indiqué un responsable de la Maison-Blanche.”

Ils proposent, comme garantie des prêts, la confiscation effective des actifs de la Banque Centrale Russe autour du monde :

“Ce prêt de 50 milliards de dollars pour Kiev sera garanti par les futurs intérêts produits par les actifs russes immobilisés, qui se montent à 300 milliards d’euros générant jusqu’à trois milliards d’euros de revenus par an.”

Le Financial Times donne plus de détail sur les pays à l’origine du prêt :

“Les pays du G7 discutent aussi comment répartir le prêt de 50 milliards de dollars… L’idée dominante serait que chaque pays prenne une partie du prêt à hauteur environ proportionnelle à son PIB, où l’Union Européenne et les États-Unis contribuent chacun pour 20 milliards, et le Canada, le Royaume-Uni, et le Japon contribuent pour les 10 milliards restants.”

D’autre part, l’Ukraine trouve un accord avec les créanciers pour la renégociation d’une partie de la dette du pays. Toujours dans le Financial Times, on peut lire :

“L’Ukraine a conclu un accord avec les créanciers internationaux, pour modifier les conditions de remboursement sur 20 milliards $ de dette, ce qui montre les efforts de Kiev pour utiliser les marchés des capitaux privés pour le financement de la guerre contre la Russie.”

Comme on peut s’y attendre, les guerres reviennent en gros à spolier beaucoup de gens d’un groupe de pays au profit d’un projet des dirigeants – sans avantages pour les particuliers. En effet, pour la quasi-totalité d’entre eux, d’un côté ou de l’autre du conflit, la victoire ou la défaite contre l’adversaire a peu d’importance : la paix a bien plus d’intérêt qu’un gain de territoire, ou le maintien des régions du Donbass et Lougansk – les prétextes d’origine pour le conflit.

Les gouvernements d’un côté ou de l’autre causent des pertes pour les particuliers au nom de la victoire. En plus des emprunts et budgets de guerre, aux dépens des créanciers ou des épargnants des pays du G7, de Russie et d’Ukraine, le blocage des échanges avec l’adversaire via les sanctions – sans beaucoup d’effets sur l’issue du conflit jusqu’à présent – ajoutent aux coûts des particuliers.

La fermeture – ou le sabotage – de gazoducs au prétexte de la guerre mène ainsi à une hausse des importations de gaz par la mer, et une hausse conséquente des prix de l’énergie. De plus, les importations continuent en partie en dépit de mesures.

La Tribune note ainsi :

“Malgré les volontés politiques, l’Union européenne importait 30% de gaz russe de plus en mai 2024 qu’en septembre 2022, selon les données du cabinet de conseil ICIS. Même si les volumes restent incomparables à la période précédant l’invasion de l’Ukraine, le sevrage reste compliqué, et l’absence de sanctions empêche la rupture des contrats de long terme.”

Le blocage du gaz et des systèmes de paiement interbancaires font partie des mesures de pression en réponse à l’invasion. Mais jusqu’ici, ils montrent peu de signes de succès.

À ce patinage, les dirigeants répondent par des annonces du durcissement des règles et du renforcement des soutiens pour la guerre – dont le prêt de 50 milliards de dollars à l’Ukraine actuellement en cours de préparation, et les renégociations de la dette avec les créanciers.

Invasions et concurrence des étrangers : prétextes à la spoliation

La protection contre le menace d’une invasion sert clairement de justification pour la spoliation des masses, et ce depuis des millénaires. De façon générale, la crainte des étrangers, que ce soit dans la guerre ou en terme de concurrences des entreprises, fournit sans cesse un prétexte à des mesures, des taxes, ou des dépenses gouvernementales.

Les gens acceptent en général la nécessité des protections. Même l’un des défenseurs du commerce contre les tarifs, un conseiller à Natixis en économie, Patrick Artus, écrit dans Les Echos :

“[Créer des tarifs], de façon ciblée, est justifié dans une logique de souveraineté. Ne pas dépendre de la Chine pour les terres rares, les médicaments ou les batteries peut justifier des mesures défensives.”

Les ennemis du pays surgissent (commodément) de toutes parts et hop, le gouvernement s’empresse de proposer des protections en conséquence. Comme l’observait l’auteur Frédéric Bastiat, au milieu du 19ème siècle :

“Les gouvernements sont fort habiles. Ils agissent avec méthode, avec suite, sur un plan bien combiné et constamment perfectionné par la tradition et l’expérience. Ils étudient les hommes et leurs passions. S’ils reconnaissent, par exemple, qu’ils ont l’instinct de la guerre, ils attisent, ils excitent ce funeste penchant.”

La presse soutient presque sans faille les projets. La rédaction du Financial Times publie ainsi un communiqué, en soutien à la poursuite de la guerre.

Ils y écrivent :

“Kiev n’a pas de manière réaliste de libérer les terres occupées. La fatigue devient importante. Des millions d’Ukrianiens manquent de chauffage et d’électricité après la destruction de la moitié de l’infrastructure de production d’énergies par la Russie. De plus, les sondages récents indiquent qu’une minorité importante d’Ukrainiens préfèrent des négociations pour la paix, et de plus en plus d’entre eux sont prêts à concéder des territoires pour la paix.”

En revanche, selon le journal, la défaite entraînerait plus de risques d’agression à l’avenir !

Ils écrivent ainsi :

“Les objectifs de M. Poutine sont impériaux, et non territoriaux. Il veut en finir avec l’Ukraine, en tant que nation indépendante. Il serait hautement naïf de croire que le président russe soit prêt à négocier de bonne foi, ou à honorer ses promesses. En récompensant son agression, il pourrait être encouragé à en faire davantage, et cela pourrait inciter ses alliés à Pékin.”

En somme, ils nous explique que la paix apporte plus de dangers que la guerre ! Les financements du G7 et de l’UE, affirment-ils, fournissent plus de moyens pour une victoire par les armes. Ils soutiennent donc la destruction (certaine) de vies des particuliers – des soldats ou des civils dans le conflit – dans l’immédiat, au nom d’une victoire (hypothétique) sur l’ennemi à l’avenir.

Ils concluent donc :

“L’Ukraine va être en meilleure position l’année prochaine pour reprendre l’offensive, et ainsi améliorer sa position de négociation. Les amis de Kiev … doivent augmenter leur soutien, et mettre tout leur poids derrière les efforts de l’Ukraine pour obtenir une paix juste. M. Poutine ne va y consentir que lorsqu’il n’aura pas d’alternatives.”

Ainsi, avec le soutien de la presse, les gouvernements peuvent continuer le financement du conflit en vue d’une victoire (putative) sur l’ennemi. Les médias promettent des dangers en cas de défaite, et des avantages en cas de succès sur le front.

En pratique, la poursuite de la guerre revient avant tout à un coût, en vies et en pertes de richesse, pour les particuliers des pays en conflit. Mais la défaite de l’envahisseur en vaut le prix, affirment des journaux.

En réalité, l’apport de financements, et le blocage d’importations et d’échange, entraînent plus de destruction et de pertes de richesse, sans garantie d’un avantage pour les particuliers des pays en conflit.

Dans mon blog sur l’investissement, je publie plus d’analyses de ce genre. Suivez-moi gratuitement pour des idées d’investissement à contre-courant. Je vous enverrai gratuitement une poignée de nos idées de placements pour vous protéger – voire – profiter des déboires de la devise, et la dégradation de l’économie par les dirigeants.

Laissez simplement votre adresse mail ici pour ces informations, totalement gratuites.

Prêt l’Ukraine milliards dollars pour davantage destruction

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Powered by Bitcoin Tips

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


H16 229672 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine