Roland Lescure éreinte la visite « démagogique » de Lucie Castets chez Duralex

Publié le 02 août 2024 par Delits

Visite de Lucie Castets chez Duralex : Roland Lescure s'exprime

Roland Lescure, l'ancien ministre délégué à l'Industrie, a vivement critiqué la visite de Lucie Castets à l'usine Duralex ce mercredi. Selon lui, la candidate du Nouveau Front Populaire pour Matignon a transformé une question industrielle clé en une " mise en scène théâtrale ". Il a partagé son point de vue dans une interview avec Le Point.

Une démarche critiquée par Lescure

Roland Lescure n'a pas caché son agacement face à cette visite. " On assiste à une mise en scène ", a-t-il affirmé. Il a accusé Lucie Castets de vouloir utiliser un sujet sans y avoir vraiment travaillé. L'ancien ministre a rappelé son propre investissement pour sauver l'usine d'une liquidation judiciaire. " Duralex est un symbole de notre travail depuis que je suis ministre de l'Industrie ", a-t-il ajouté.

Une visite jugée démagogique

Castets était accompagnée de Marine Tondelier et Olivier Faure. Cette présence a été qualifiée de démagogique par Lescure. " C'était comme une mauvaise pièce de théâtre. Ils étaient là juste pour se montrer ", a-t-il dit. Selon lui, cette visite n'avait pour but que de soigner leur image, sans réelle implication industrielle.

Timing critiqué et plan d'affaires nécessaire

Questionné sur la " trêve olympique " proposée par Emmanuel Macron, Lescure a critiqué le moment choisi pour cette visite. " Nous devons être positifs, rassembler les Français. Choisir cette semaine pour une mise en scène, c'est ne pas respecter le travail des salariés ", a-t-il déclaré.

L'ancien ministre a souligné l'importance d'un plan d'affaires crédible pour l'avenir de Duralex. " La prochaine étape est de livrer un plan d'affaires solide. Il faut des actionnaires engagés ", a-t-il insisté. Pour lui, l'entreprise doit se remobiliser et démontrer son expertise.

Propositions fiscales et volonté de compromis

Lescure a également réagi aux propositions fiscales de Castets, notamment la création de 14 tranches d'imposition. " Cette idée est une lourdeur administrative et une injustice fiscale ", a-t-il critiqué. Il a qualifié le programme du NFP de " matraquage fiscal " et a souligné les risques pour l'attractivité de la France.

Enfin, Lescure a exprimé des doutes sur la volonté de compromis de Castets. " Je n'ai pas vu beaucoup d'ouverture sur l'attractivité de la France, la fiscalité et la politique industrielle ", a-t-il conclu.

Pour finir, l'ancien ministre a rappelé les lignes rouges de son propre camp, notamment leur refus de travailler avec le Rassemblement National et La France Insoumise.

Alice Leroy