Il y a quinze jours, les Jeux Olympiques de Pékin débutaient par une cérémonie d’ouverture grandiose. Cérémonie qui fut, on s’en souvient peut-être, le sujet d’une polémique: les Chinois avaient osé faire chanter une petite fille en play-back, procédé peu conforme à l’esprit sportif et olympique, si l’on a bien compris (???).
Seulement voilà: les Chinois sont loin d’être les premiers à avoir employé ce procédé pour une cérémonie d’ouverture de Jeux Olympiques. En 1968, pour les Jeux d’hiver de Grenoble, les français eux mêmes n’avaient pas hésité à avoir recours à ce trucage.
Petit rappel des faits: c’est à Alain Calmat, champion du monde de patinage artistique quelques années plus tôt et vice-champion olympique à Innsbruck quatre ans auparavant, qu’était alors revenu l’honneur d’allumer la vasque olympique. Il avait reçu la flamme des mains de Daniel Robin, lutteur émérite que les téléspectateurs de Canal Plus ont appris à apprécier durant ces Jeux de Pékin… Alain Calmat montait ensuite un immense escalier pour allumer la flamme qui devait ensuite éclairer le stade olympique durant toute la durée des JO.
Le spectacle était grandiose: un micro placé coté gauche sur la poitrine du patineur et futur ministre des sports renvoayit en direct à travers les immenses enceintes du stade les battements de coeur du dernier relayeur de la flamme. Les spectateurs présents dans l’enceinte olympiques étaient ainsi censés “vibrer” de concert avec Alain Calamt, au rythme de ses pulsations cardiaques. Personne, alors, n’a remarqué que ces pulsations étaient étonnement régulières, alors que la montée en foulée soutenue de l’immense escalier menant à la vasque - sans parler de l’émotion - aurait dû faire battre le coeur du champion de plus en plus vite.
BlogOZ.fr est en mesure d’expliquer aujourd’hui cet étrange phénomène: si les pulsations d’Alain Calmat sont restées si régulières, c’est tout simplement qu’elles avaient été enregistrées à l’avance, et c’est un enregistrement qui a été diffusé dans le stade. Du play-back autrement dit. Le film de la cérémonie d’ouverture est disponible ici.
Olivier Zilbertin.