Binic Folks Blues - la soirée d’ouverture - part 1: Jamie Hutchings - salle de l’Estran à Binic, le 25 juillet 2024

Publié le 27 juillet 2024 par Concerts-Review

Binic Folks Blues - la soirée d'ouverture - part 1: Jamie Hutchings - salle de l'Estran à Binic, le 25 juillet 2024

NoPo - photos Noëlle

BINIC FOLK BLUES FESTIVAL - Inauguration salle de l'Estran à Binic le 25/07/2024
Part 1 :Jamie Hutchings

Après BFBF, le retour du festival de ville (vue mer) en 2022 et 2023, cette année, on s'invite à une soirée inaugurale.
On avait connu ça sous forme de remerciements aux bénévoles en 2016 et cette fois, elle s'adresse à la population locale... ouverte à tous.
Prévue à la pointe de la Rognouse, lieu où se délocalisait 'Cathédrale', la version festival des champs (mais toujours avec vue -magnifique- sur mer) après COVID, la manifestation s'abrite salle de l'Estran pour cause de météo capricieuse.
Le public ne crèvera pas de chaud, l'été attendant lundi avant d'arriver vraiment.
Quelques centaines de personnes arrivent, avec le sourire, patientant tranquillement sur la coursive au dessus de l'Ic ou à l'entrée, un verre à la main pour la plupart...
On va pouvoir circuler librement à l'intérieur pour profiter de la musique et des photos. Ludovic Lorre annonce discours et début de la fête dans 5/10 minutes.
Jamie Hutchings (from Sydney) peaufine son installation spartiate avant et pendant le court discours d'accueil du maitre de cérémonie, accompagné de la Présidente de la Nef des Fous Sabine Fourmeaux.
2 guitares folk et un ampli qu'on pourrait facilement confondre avec un micro-ondes, suffisent à l'artiste, un habitué du festival et qui s'est plusieurs fois produit avec son groupe (et son frère) Infinity Broke et auteur d'une discographie plus longue que le nez de Cyrano ou Pinocchio.
Jamie a la mèche rebelle, le poil mal rasé et le regard sombre. Sa musique, intense et intimiste, s'accorde au visuel.
La preuve aussitôt avec le crépusculaire 'December park', une vieille chanson aux accords enterrés dans un ronronnement tournoyant et bordés par des 'ahan ahan' au bout de l'hiver.
'It's on me', un poil plus joyeux, libère une voix éraillée, plus haute sur des accords battus. Un chant délicat qui me fait penser à celui de Graham Parker.

Changement de guitare pour le doux 'Green seeps' extrait de son album 'A new' de 2023. Il remercie Ludo qui lui a accroché un 'maguennific' capodastre rouge.
Cette nouvelle gratte a du coffre et ça s'entend sur 'Smoky Dawson' parfois fredonné en 'hum hum', coffre encore plus perceptible sur le titre suivant.
Jamie reprend 'From The Belly Of A Whale' de son groupe Infinity Broke, encore un titre charbonneux.
'On the rack', à nouveau sorti de son dernier disque, gambade un peu plus joyeusement. Jamie n'insiste pas sur sa voix presque fragile et émouvante.
'Toujours aussi sensible vient un titre ancien 'Here comes the frost', sensible voir hypersensible avec une voix égratignée.

Retour au disque 'A new', 'Bachelor's button' est une fleur bleue ou blanche aux pétales élancés et aérés, ici, une douce ballade prenante.
On entend la pluie tomber dans les accords glissants de 'Above the Rain' aux intonations fracassantes.
Une ambiance amoureuse porte la chanson 'Roustabout', en tous points, envoûtante.
On sent que 'A hill' reste difficile à gravir avec des cordes vocales qui cherchent à atteindre des pics.
I'm 'A bird now' file aussi léger que le vol d'un oiseau qui s'éloigne (au fond de la mémoire 'Bird's singing in the dead of night').

Ben Salter s'occupe à la table de merch de Jamie qui lui rend l'appareil juste après, en toute simplicité.

Une entrée en matière des plus intimistes, comme un concert privé à la maison et près du feu pour faire sécher les larmes et l'humidité de la pluie, on ne sait plus... SETLIST (sous réserve de bon déchiffrage du papier griffonné au sol) 1-December park
2-It's on me
3-Smoky Dawson
4-Green seeps
5-From The Belly Of A Whale
6-On the rack
7-Here comes the frost
8-Bachelor's button
9-Everything
10-Above the Rain
11-Roustabout
12-A Hill
13-A bird now