Binic Folks Blues - la soirée d’ouverture - part 2: Ben SALTER - salle de l’Estran à Binic, le 25 juillet 2024

Publié le 28 juillet 2024 par Concerts-Review

Binic Folks Blues - la soirée d'ouverture - part 2: Ben SALTER - salle de l'Estran à Binic, le 25 juillet 2024

NoPo et Noëlle

BINIC FOLK BLUES FESTIVAL - Inauguration salle de l'Estran à Binic le 25/07/2024 Part 2 : Ben SALTER

2018, Place Le Pommellec devant le Crédit Agricole, je verse une larme... pas à cause du peu de liquidité de mon compte bancaire, c'est ce foutu Ben Salter qui vient de jouer.
Le gars, il connait Binic et son festival comme sa poche, il y vient plus d'une fois depuis 2009, testant jusqu'à ses bancs publics après une soirée épuisante.
Compositeur intarissable avec quasiment un disque par an depuis plus de 10 ans, dont certains tel 'Mayday' en 2022 contiennent 45 titres (et pas des titres raccourcis à la Speedy Gonzales)!
Sacré fainéant, son dernier album 'Sublimation' en 2023 s'arrête à 17 Titres seulement!

Question personnalité, on peut lui élever une statue à côté de Nick Cave ou Bruce Springsteen. Sa musique, sensible et parfois introspective, glisse avec une grande délicatesse.
Lui, immergé dans ses émotions, il ferme les yeux et chante d'une voix puissante et intense.

Quel plaisantin! Sur la SETLIST ce soir, il a gribouillé 5 titres, soldés par un point d'interrogation (genre, on verra bien... Rrha, la salté(r)!). Allez-vous y retrouver avec ça dans son épaisse discographie...
J'ai compté sur mes doigts et j'en avais assez, je crois qu'il s'est arrêté à 7 titres avant d'avoir l'élégance d'inviter Kate ALEXANDER à prendre le relais avec une plus grande place sur scène.

Jethro Pickett, aussi frisé que Ben, l'accompagne (toute la tournée) sur un synthé rouge, tamponné 'Ben Salter' sur le côté, des fois que...
Entrée en matière (douce) avec 'Summer Of The Loud Birds' dont le mot 'loud' n'influe pas sa musique.
Un petit air, soufflé à la flûte (enregistrement relancé ensuite), puis Ben monte ses loops à la guitare dans une ambiance de recueillement.
Sa voix remplit l'espace d'autant qu'il se permet quelques effets électros. Le clavier jouit d'une grande délicatesse.

Un accord en boucle, à la guitare, posé sur une couche translucide au synthé, suffit à démarrer dans une atmosphère paradisiaque.
'This is the kind of thing', oui, ce genre de choses qui nous transporte en toute simplicité.
Plus loin, pied droit sur le tambourin, Ben continue de témoigner de sa sensibilité par des expressions qui déforment son visage.

Un petit arpège très bas à la guitare sur un rythme mid-tempo emporte 'Stats' sur un chemin sombre et poussiéreux.

Ben blague sur son mauvais français qui ne progresse pas puis, c'est un accord très simple qui introduit 'Bliss' avec un chant étonnamment haut. Il me semble ensuite qu'on a droit à un titre qui ne figure pas sur la setlist (Ask like reasons?).

Puis, le patron donne ses indications à Jethro avant de commencer sur sa guitare noire ivoire.
'Everybody's talking about the end of times', il s'agit alors de 'End of days', non noté sur sa liste (c'est donc une partie du point d'interrogation). Un morceau emblématique du personnage tellement touchant.
Tambourin au pied, il marque le temps, lent. Sa voix vibrante pénètre notre âme.

J'ai retrouvé ce soir le grand Ben Salter qui m'avait tant ému, dans un set trop court évidemment mais tellement intime. Il joue samedi et dimanche sur les 2 scènes du BFBF.
Après Binic, Ben s'arrête à Planguenoual, le vendredi 2 août à 20H à la Bicoque-cantine estivale, 30 Route de Jospinet.