Garfield : Héros malgré lui // De Mark Dindal. Avec la voix VO de Chris Pratt et Samuel L. Jackson.
En tant que fan de longue date de Garfield, le célèbre chat amateur de lasagnes, j'avais placé de grands espoirs dans le film Garfield : Héros Malgré Lui. Malheureusement, mes attentes ont été cruellement déçues. Cette nouvelle adaptation, qui promettait de ramener Garfield sous les feux de la rampe, s'est révélée être une véritable opportunité manquée. Tout d'abord, le scénario de ce film laisse à désirer. Garfield, habituellement connu pour ses remarques acerbes et son humour intelligent, se retrouve réduit à une série de blagues prévisibles et de situations clichées. Le charme et la finesse qui faisaient de Garfield un personnage si attachant et reconnaissable sont totalement absents. Plutôt que de capitaliser sur l'humour sarcastique qui caractérise le personnage, le film se perd dans une comédie burlesque qui ne sied guère à Garfield.
Garfield, le célèbre chat d'intérieur, amateur de lasagnes et qui déteste les lundis, est sur le point d'être embarqué dans une folle aventure ! Après avoir retrouvé son père disparu, Vic, un chat des rues mal peigné, Garfield et son ami le chien Odie sont forcés de quitter leur vie faite de confort pour aider Vic à accomplir un cambriolage aussi risqué qu'hilarant.
L'animation, bien que techniquement avancée, manque cruellement de vie. Les progrès en matière de technologie d'animation auraient pu permettre de donner à Garfield une nouvelle dimension visuelle tout en conservant son essence. Cependant, le résultat est un personnage qui semble distant et inexpressif. La transition du dessin animé traditionnel à une animation numérique plus lisse a fait perdre à Garfield la chaleur et l'expressivité qui le rendaient si attachant dans les bandes dessinées et les adaptations précédentes. Le choix des acteurs pour le doublage, en particulier pour Garfield, est une autre déception majeure. La voix de Garfield, connue pour sa livraison sèche et sarcastique, manque ici de nuance et de vivacité. Chris Pratt, qui prête sa voix à Garfield, offre une performance plate et sans éclat, ce qui nuit considérablement à la personnalité du personnage.
La voix de Garfield est un élément crucial de son identité, et cette interprétation manquée est particulièrement regrettable. Les personnages secondaires, comme Jon et Odie, souffrent également d'une mauvaise gestion. Jon, censé être le contrepoint maladroit et attachant aux espiègleries de Garfield, est dépeint de manière trop dramatique et geignarde, rendant difficile toute sympathie à son égard. Quant à Odie, habituellement simple et adorable, il est relégué à un rôle de figurant sans réel impact sur l'histoire. Ce qui est peut-être le plus décevant, c'est l'incapacité du film à capturer l'essence de ce qui rend Garfield si durablement populaire. Les bandes dessinées originales et les adaptations précédentes parvenaient à équilibrer l'humour avec une certaine tendresse et une identification possible aux traits de caractère de Garfield, tels que sa paresse, son amour pour la nourriture, et son aversion pour les lundis.
Garfield : Héros Malgré Lui semble oublier ces éléments fondamentaux, optant pour une approche générique qui enlève tout ce qui faisait la singularité du personnage. Le rythme du film est un autre point faible. Les scènes s'éternisent sans apporter de réel intérêt à l'intrigue, et les blagues tombent souvent à plat. L'absence d'une histoire captivante ou d'un développement des personnages rend difficile l'investissement dans le film, qui finit par devenir plus une corvée qu'un plaisir à regarder. En tant que fan du personnage, j'ai été profondément frustré par cette adaptation. Entre un scénario peu inspiré, une animation fade, des performances vocales insipides et une gestion maladroite des personnages, le film échoue à raviver la magie de Garfield. Les fans, qui attendaient avec impatience le retour de leur chat préféré, méritaient bien mieux que ce ratage.
Ce film manque de finesse à presque tous les niveaux, transformant ce qui aurait dû être un revival charmant en une expérience frustrante et oubliable. En conclusion, bien que quelques moments d'humour soient à relever et que certains aspects techniques comme la conception des personnages et l'environnement soient réussis, cela ne suffit pas à sauver le film. Il est regrettable que Mark Dindal, pourtant réalisateur de films comme Chicken Little ou Kuzco, l'empereur mégalo, ait livré un film aussi décevant. Garfield mérite vraiment mieux que cela.
Note : 3/10. En bref, une immense déception.
Sorti le 31 juillet 2024 au cinéma