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Avec la visite du Dalaï-Lama en France, et je n'aborderai pas les aspects politiques de sa présence, je me suis souvenu de sa visite pastorale il y a quelques années. J'avais alors suivi son enseignement pendant une journée, et j'avais été frappé par la compassion qu'il dégageait. Il faut dire qu'à l'époque j'étais à fond dans le bouddhisme tibétain, non pas dans la religion mais plutôt dans la philosophie, ou dans les principes de vie qu'il enseigne. Je ne sais pas trop si je crois en la réincarnation, j'y pense parfois, mais les trois grands principes que sont le karma, l'impermanence et la souffrance me plaisent bien.
La loi du karma c'est la loi de cause à effet, quoi qu'on fasse cela aura des répercussions dans le futur. Si on accomplie des choses positives, cela aura une action positive dans le futur. Il en est de même pour ce qu'on peut faire de négatif. Si je voulais résumer un peu rapidement, je dirais que tout se paye un jour !
L'impermanence c'est le principe que rien n'es acquis, rien n'es figé, rien n'est éternel, chaque chose à tendance à disparaître ou à changer, tout est en mouvement perpétuel. Une bonne philosophie de vie donc, ne pas se reposer sur ses lauriers, ne pas rentrer dans la routine, toujours se remettre en question. L'impermanence n'est pas une fatalité mais une chance, elle nous permet de changer.
Ce principe de l'impermanence amène le troisième grand principe, celui de la souffrance. Comme tout est impernanent, notre attachement aux choses de notre monde entraîne la souffrance, car ces choses finissent par changer ou disparaître. C'est le même principe pour nos désirs qui du fait même de l'impermanence entraînent l'insatisfaction et la frustration. C'est en comprenant et acceptant la loi de l'impermanence que notre souffrance disparaîtra.
Ce sont de petits riens qui me permettent d'être zen au dire de mes proches, posé. Ces principes me permettent d'appliquer un certain détachement par rapports aux évènements de la vie. Mais la voie de la sagesse est longue, très longue, et j'en suis encore très loin. En fait je viens juste de prendre la route. Mais je me sens déjà bien.