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Lutte de Cholitas

Publié le 29 juillet 2024 par Antropologia

15 ans qu’à chaque retour à La Paz je rêve d’assister à de la lutte libre, surtout à des combats de femmes, les Cholitas. Me voilà dans un bus garni pour l’essentiel de touristes, direction La Paz.

La salle est un gymnase, toit de tôle, ouvert aux quatre vents. On nous a prévenus qu’il fallait se couvrir car à El Alto (4700m) il fait froid.

Le ring, assez petit, est entouré de deux rangées de chaises en plastique rouges, sur lesquelles s’installent pour l’essentiel les touristes. Les locaux sont plutôt sur les gradins en ciment.

Avec le ticket d’entrée, on a droit à un coca (cola), un sachet de pop-corn et une poupée porte-clefs. Cet accueil est charmant !

Le spectacle par contre est très décevant, stéréotypé, répétitif. Seul aspect sympathique, son côté artisanal. La partie théâtrale, le gentil et le méchant cherchant à s’attirer les faveurs du public est trop longue, les séquences de lutte, spectaculaires au début, lassantes par la répétition des mêmes figures, sont à l’arrivée secondaires. Que ce soient les combats d’hommes, un contre un, deux contre deux, de femmes ou, en dernier, d’un homme contre une femme, le même scénario se répète avec un final identique : les méchants ont été expulsés du ring et le gagnant, d’un saut acrobatique, vient les écraser. L’arbitre est toujours un pervers, distribuant de sales coups aux gentils. Le dernier combat opposant un homme et une femme crée un malaise palpable.

Finalement, j’ai préféré la lutte des femmes exposée dans le musée des Beaux-Arts, avec notamment une salle réservée aux messages très forts de militantes féministes. L’ensemble de l’exposition était d’ailleurs réservée à des artistes féminines. Une rareté.

Colette Milhé


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