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Dehd (+ Desert Liminal) - La Maroquinerie, Paris - le 9 juillet 2024
Publié le 21 juillet 2024 par TotoEt oui, on en a même raté la demi-finale de l'euro 2024 entre la France et l'Espagne ! Au vu des précédentes prestations des bleus, on se doutait quand même qu'on n'allait pas manquer grand chose. Il faut dire que quand j'ai réservé les places pour ce concert, la France devait logiquement terminer première de son groupe et donc jouer le lendemain, le 10 juillet. A l'heure où la compétition a rendu son verdict en venant célébrer logiquement la meilleure formation, il était temps pour moi de revenir sur cette soirée estivale. Elle avait lieu à la Maroquinerie. En première partie, nous eûmes droit à Desert Liminal trio originaire de Detroit comme Dehd. Et force est d'avouer que nous nous sommes rapidement ennuyés : une musique sans relief, sans originalité et sans accroche. Ensuite, et là pour le coup, ce n'était pas commun, un magicien sans doute lui aussi en provenance de Detroit, débarqua pour deux tours de magie interactifs. J'avoue que je n'ai pas tout compris, pas forcément parce que les explications étaient en anglais-américain mais plutôt parce que ça semblait fouillis et moyennement visuel. Drôle d'expérience. Après cela, ce fut enfin autour de Dehd.
Emily Kempf, la chanteuse aux multiples tatouages arrive sur scène en panties. Elle commence le concert, un peu en retrait, laissant son compère, Jason Balla, à la guitare, mener seul la danse. On s'attendait à une formation plus extravertie. Les titres s'enchaînent sans temps mort, tous interchangeables ou presque, piochés de leurs différents albums avec bien sûr une préférence pour le dernier et peut-être le meilleur, "Poetry". Mais c'est quand la chanteuse sort enfin de son léger marasme que le set prend une autre ampleur. Le fait d'échanger un peu avec le public semble la libérer. Heureusement, ils joueront "Lucky" - un peu au pas de course - le morceau qui nous a fait découvrir et aimer ce groupe et sa musique éminemment mélodique, lumineuse, lo-fi. Je reste malgré tout sur ma faim. Il manquait sans doute, Alex Grelle, celui (ou celle ?) qu'on aperçoit dans nombre de leurs clips comme dans l'excellent "Mood Ring" pour apporter le côté fun et décalé, qui va si bien à cette musique si proche et pourtant atypique. L'essai est donc à moitié transformé pour rester dans le domaine sportif. Ce qui fut, déjà bien supérieur, au jeu médiocre de l'équipe à Deschamps et MBappé. Je ne regrette pas mon choix de soirée.