"Je rêve de vitamines même la nuit. Pas une minute de répit ! Pas de répit ! Au moins, toi, quand tu as fini ton travail, tu n'y penses plus. Je parie que tu n'en as jamais rêvé. Je parie que tu ne rêves jamais que tu cires les parquets ou autre chose. Quand tu sors de ton boulot, tu n'en rêves pas non ? cria-t'-elle (...) Je rêve que je fais l'article pour les vitamines. je vens des vitamines jour et nuit. Merde, quelle vie !"
Dans "Les vitamines du bonheur", l'un de ses plus célèbres recueils de nouvelles, Raymond Carver nous introduit dans des existences de modestes américains, hommes et femmes à la vie désolante, voire tragique. Une middle class du début des années 80 où le rêve américain restait un mirage...
Je n'ai pas entièrement lu les douze nouvelles du recueils, cependant celles que j'ai lu m'ont surprises : des personnages très différents et pourtant semblables par leurs conditions, avec souvent des situations qui passent du burlesque au bouleversant.
C'est facile à lire puisque Raymond Carver a se don d'écrire des banalités avec une simplicité de génie. J'ai rapidement été envoûté.