Une nuée de ténébrions

Par Bougrenette

Extravagant, puiser au milieu de la nuit, une souffrance inconnue qui se décline à la torture de sa peine, qui n’est pas la mienne et pourtant le mal de ce tourment, déraisonnable, saute à pieds joints dans mon capricieux délire. Le bouffon des étoiles, fou dément, se toque d’un désir, en crève cœur, à la mort pour une vie singulière, tendrement enchaînée à un désir avide, damnation d’une désolation sanglotante, que l’on déchire, en offrande aux ténèbres voyeuses, que l’on brûle à l’obscurité dans un feu d‘utopies fantaisistes, que l’on brise d’illusions en étincelles, petites chimères, minuscules hallucinations qui se leurrent à la tendresse de mirages et de songes en trompe-l’œil. Se bercer de visions que l’on entasse en contre jour dans un coin, que l’on numérote, à contre temps, de mots éphémères, de quelques lumières et d’images fugaces, instants mouvants, émouvants, où l’on s’enfonce profondément, l’air de rien, mine de rien, de loin. Et l’on s’agite ambigus, hésitants, inconstants, en regardant, un soir, dans le noir, un saltimbanque apprivoiser ses fantômes, revenants.