Pour conserver leur groupe au Conseil municipal de Puteaux, Christophe Grébert et Sylvie Cancelloni (élus MoDem) s'allient aux Verts au sein d'un nouveau groupe : Alternance Puteaux.
Voilà donc l'épilogue (provisoire ?) de la crise ouverte déclenchée par l'annonce de l'adhésion de Christophe Grébert au MoDem et qui a conduit à la disparition de Puteaux Ensemble.
Ainsi, à peine arrivé au sein de son nouveau parti, Christophe Grébert bouscule déjà l'ordre établi au sein de ce mouvement, pour imposer une stratégie au service de ses intérêts personnels.
Premier acte : pour tenter de me déstabiliser vis-à-vis des Putéoliens, il relaie largement sur ses blogs le plaidoyer de Vincent Brack - son ancien mandataire financier, lui aussi désormais au MoDem - contre l'opposition constructive, qualifiée de "leurre politique". Cette prise de position le met déjà en porte-à-faux avec Bernard Lehideux, le directeur de cabinet de François Bayrou, venu participer à une réunion à Puteaux le 26 juin dernier
Deuxième acte : alors que Puteaux Ensemble n'existe plus, Christophe Grébert annonce que le MoDem réfléchit à un accord avec les Verts pour la création d'un groupe technique au Conseil municipal. Une réflexion qui a abouti aujourd'hui à l'annonce de la création du groupe Alternance Puteaux. Une alliance d'appareils pour le moins surprenante, puisque c'est un mouvement différent, CAP 21 qui est le partenaire naturel du MoDem sur le créneau de l'écologie politique. La présidente de CAP 21, Corinne Lepage, également vice-présidente du MoDem appréciera sûrement !
Décidément, à Puteaux, rien n'est vraiment comme ailleurs.
La situation aurait pu être simple. Bruno Lelièvre n'ayant pas annoncé publiquement sa volonté de démissionner du groupe Puteaux Ensemble, ce groupe qui restait composé de 3 élus pouvait continuer sa route au sein du Conseil municipal. Rien n'obligeait donc Christophe Grébert à le dissoudre, si ce n'est les hésitations de l'élu des Verts qui, face à deux élus MoDem se trouvait de fait dans un groupe MoDem.
La différence, car il en faut bien une, c'est qu'Alternative Puteaux est désormais présenté comme "un groupe technique". Evelyne Hardy et moi-même avons d'ailleurs été approchés pour en faire partie, ce que nous avons bien évidemment refusé. Que se soit à 3 ou à 5, on prend les mêmes, on change de nom et on recommence. Mais attention ! Ce n'est plus un groupe "politique", c'est un groupe "technique". Je me demande bien quel Putéolien va avaler cela.
Le 16 mars dernier, 25,42% des électeurs putéoliens se sont laissés séduire par une démarche novatrice, faisant fi des appareils politiques et des clivages partisans. Trois mois après, beaucoup s'estiment dupés, voire trahis. Tout est désormais à reconstruire pour faire bouger les lignes. Cela porte un nom : le gâchis !