Les femmes du bout du monde – Mélissa Da Costa

Après plusieurs mois de silence radio, je reviens enfin par ici avec un nouvel article… Je reprends donc tout doucement, sans pression et au feeling pour vous parler d’une de mes lectures de vacances. En espérant que cela puisse vous donner des idées de livres à embarquer avec vous dans vos valises !

Crédit photo : L&T

Le livre : « Les femmes du bout du monde » (ici)

L’auteure : Mélissa Da Costa est une romancière française. Après des études d’économie et de gestion, elle est chargée de communication dans le domaine de l’énergie et du climat. Elle suit également des formations en aromathérapie, naturopathie et sophrologie. La lecture fait partie de sa routine quotidienne, au milieu du sport et de l’écriture. Elle est l’autrice des « Lendemains »et de « Tout le bleu du ciel », son premier roman porté par les libraires, salué par la presse, et couronné par le jury du Grand Prix du Livre de Poche 2020.

Le résumé : « Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C’est ce que font les femmes du bout du monde. A la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins, au coeur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping Mutunga o te ao, le bout du monde en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption… Hantées par le passé mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer. »

Mon avis : Coup de cœur inattendu pour ce livre dévoré pendant les vacances. 

Je ne m’attendais pas à grand-chose et souhaitais juste un peu d’évasion mais je suis tombée sous le charme des femmes de ce livre. 

Toutes les trois sont coincées dans le passé, empêtrées dans leurs peurs. Différentes et pourtant complémentaires, ces femmes à la personnalité bien tranchée vont s’aider les unes les autres à se (re)construire tout doucement.

Une sororité authentique et sans mauvais sentiment, sur fond de paysages sauvages et de mythologie Maorie. 

L’océan, la baie et les animaux qui la peuplent constituent, ensemble, un personnage à part entière de l’histoire. Tantôt paradisiaque tantôt hostile, cette nature aide, à sa manière, les personnages à guérir et à s’accomplir. On comprend vite qu’il ne sert à rien de lutter contre elle et qu’il convient plutôt de s’adapter, patiemment, et de vivre à son rythme, en harmonie avec elle, à la façon des peuples Maoris. Message environnemental au combien important en ces temps troublés.

J’ai aimé que la résilience féminine soit mise à l’honneur. Fille, mère, sœur, amie, amante, ce sont toutes les facettes de la vie d’une femme qu’on retrouve dans ce livre. Il nous rappelle à quel point il est important de ne pas s’enfermer et, à terme, s’oublier dans un seul de ces rôles. Dans cette histoire, les hommes jouent les figurants et il est bon de voir, pour une fois, les personnages féminins s’épanouir en dehors d’eux.

La plume de Melissa Da Costa est douce et enveloppante, elle nous embarque dans un voyage identitaire aux confins du monde, loin de l’agitation des villes modernes. On y ressent l’amour que l’auteure porte aux terres Néo Zélandaises. Son intérêt pour la culture Maorie, subtilement distillée tout au long du livre, nous invite, enfin, à nous ouvrir aux autres car, après tout, nous sommes tous les enfants d’une seule et même Mère Terre.

Avez-vous déjà lu des livres de Mélissa Da Costa ? Aimez-vous son style ?