TsunamiHarris

Publié le 26 juillet 2024 par Hunterjones
C'est tout un tremblement de terre qui se manifeste depuis dimanche dernier. 

Parfois, stepping down means stepping up

C'est toute une série que nous suivons en provenance des États-Unis, avec une histoire captivante impliquant des tentatives d'assassinat, des trahisons réelles ou inventées, des méchants racistes et misogynes caricaturaux, des rebondissements de toute part, des analystes dont le jupon dépasse, de la tension et de l'angoisse, des renaissances et des volées anticipées. Un scénario qui écrase toute fiction. 

D'un côté, un homme âgé qui disait de ne pas voter pour le plus âgé encore. De l'autre, celle qui rend l'homme âgé, maintenant forcé d'effacer ses affiches "Don't vote for the old guy". 

Les réseaux sociaux sont inondés de gens, majoritairement des Femmes, disant comprendre le devoir qui les attends dans moins de 4 mois. C'est littéralement un tsunami d'espoir qui plonge sur les réseaux sociaux. Enfin, pas tous les réseaux sociaux. L'ancien Twitter, devenu X sous la vilaine gouverne d'Elon Musk, qui verserait des millions à la campagne de Trump, reste le royaume des mensonges et de la désinformation. Truth est pire, puisque manipulé par Trump lui-même. Si les crétins (et ça inclus Stéphan pas de E Bureau, et Raphael pas de jugement Jacob) tentent de démoniser Kamala Harris en disant qu'elle n'a jamais eu d'enfants, imaginez si elle avait eu 5 enfants avec 3 hommes différents !

Mais. mais, mais...wait...Donald... avec sa première femme a eu 3 enfants. Don Jr, Eric, Ivanka. Il l'a triché, parce que si vous ne l'avez pas encore compris, vous dormez solide, c'est un grand tricheur, il l'a triché avec sa seconde épouse, avec laquelle il a eu un autre enfant qu'il lui avait demandé de faire avorter. Je n'invente rien. Tiffany Ariana. Il a aussi triché sa seconde épouse, avec sa troisième épouse. Avec laquelle il a eu son 5e enfant, Barron. Mais l'a triché avec (au moins) une actrice porno. À qui il a versé de l'argent pour qu'elle se taise. Tout en se vantant de saisir par l'entrejambe celles qu'il trouvait de son goût. Qu'elles en aient envie ou non. 

Ça c'est de la grande qualité d'individu.

Dès dimanche dernier, jour de l'annonce de l'abandon de l'investiture présidentielle de Joe Biden, et de son appui pour Kamala Harris si elle choisissait de s'y présenter, Harris était ciblée pour son sexe et pour sa race asia-africano-américaine. 

C'est du grand réseau social que ce bol à fientes complotiste qu'est devenu l'ancien Twitter. 

48 heures après qu'on eût soupçonné qu'elle se présenterait à l'appel, la campagne Démocrate récoltait plus de 100 millions de dollars en appui. L'espoir de voir des femmes offrir à leur filles un monde où elles auraient les mêmes droits qu'elles, au même âge, car ce n'est plus le cas avec le renversement de Roe vs Wade, est une vague immense qui ne fait que croitre. Et comme les vers remontent à la surface que le sol inonde, on peut voir des racistes élus ne même plus se cacher afin de justifier leur frustration de voir un candidat changer en pleine course. Il n'y aucune triche bande de jaloux. Il n'y a que changement de gardien de but en plein match. Et le but est simple, Make Racism & Misogyny Wrong Again.   Quel magnifique message ce serait de voir une Femme racisée battre un raciste-misogyne dans 4 mois. Un grand pas humanitaire pour ce pays qui peut être si beau.     

Trump, les républicains et leurs supporteurs, ont de multiples fois attaqué Biden sur son âge. Cet argument non seulement ne fonctionne plus, mais se retourne maintenant contre lui. Sur l'avortement, sujet difficilement plus féminin, Trump présente un co-listier 100% anti avortement souhaitant une interdiction nationale du contrôle des femmes sur leurs corps. Simplement ça, devrait faire noyer toute chances de gagner pour Trump. La caricature de Paul North nous montrant J.D.Vance au téléphone s'excusant d'avoir appelé Trump le Hitler d'Amérique dans le passé, mais était ravi de voir qu'il avait pris la phrase comme un compliment, dit tout. J.D. Vance a une fille. Je répète, il est père d'une fille. 

Pour la première fois, alors que ma réaction immédiate a été de penser que les États-Unis étaient trop misogyne et trop raciste pour voter une femme racisée présidente, on sent qu'elle pourrait gagner. Dans 103 jours. 

Si Beyonce (elle l'a fait mercredi) et Taylor Swift endossent officiellement Kamala Harris, c'est une demie tonne de votes pour elle, sans même nécessairement suivre la campagne. 

L'ancienne Wonder Woman pour la télévision, Linda Carter, dont c'était l'anniversaire hier, a clamé son appui à Kamala Harris, ce à quoi un troll lui a aussitôt dit qu'il s'attendait à mieux de la part de quelqu'un qui portait les couleurs du drapeau des États-Unis. Ce à quoi elle a promptement répondu que justement, si elle appuyait Harris, c'était aussi parce qu'elle s'attend à mieux pour son pays. Un autre troll a tout de suite répondu "Your dissapointing", ce qu'elle a joliment corrigé par "you're", qui est la bonne épellation. Toujours à corriger les torts.Vous savez que qu'est la plus fameuse ligne de Wonder Woman ?  

Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir et tant qu'il y a de l'espoir, il peut y avoir victoire.

Un candidat a pris une décision pour le bien du pays. Un autre prends des décisions pour lui, pour les prédateurs et les riches qu'il croit ses amis. 

On a maintenant une candidate qui a brisé tous les plafonds de verre placés devant elle dans sa vie, et un autre qui construit des murs. Et a eu une cuillère d'argent pour le nourrir toute sa vie. Devenu couteau. Sabre.  

Harris et les Démocrates n'ont très certainement pas gagné l'élection encore. Mais peuvent le faire. 

Cette course devient formidablement intéressante. Ce sera une bataille entre chiens bien différents.  

Le scénario se développe fabuleusement.