Des études récentes révèlent que ces modifications génétiques sont plus rapides et plus profondes qu'on ne le pensait auparavant.
Des changements génétiques rapides et inattendus
Les effets des séjours prolongés dans l'espace sur la santé des astronautes sont bien connus, notamment concernant la perte de masse osseuse et les troubles visuels. Néanmoins, le projet Space Omics and Medical Atlas (SOMA) a révélé que même des missions de courte durée peuvent entraîner des modifications génétiques non négligeables.
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Eliah Overbey, chercheuse à l'université d'Austin, souligne l'ampleur de ces changements : " Même s'ils n'ont été là-haut que trois jours, nous avons en fait pu observer un effet assez dramatique ". Cette étude s'est appuyée sur les données recueillies lors de diverses missions spatiales, incluant celles d'Axiom Space et Inspiration4 de SpaceX, ainsi que celles menées par la NASA et l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA).
Les télomères : un indicateur de risque
Les découvertes sont pour le moins saisissantes : les télomères, ces extrémités protectrices des chromosomes, s'allongent durant le séjour en orbite. Bien qu'ils retrouvent leur taille initiale après le retour sur Terre, à l'instar d'autres changements moléculaires qui s'estompent graduellement, ces modifications ne sont pas sans risque.
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Overbey met en garde contre le fait que certains cancers exploitent l'allongement des télomères pour proliférer, rendant ces observations particulièrement préoccupantes pour la santé des astronautes à long terme. Les effets des séjours spatiaux sur l'ADN sont ainsi plus complexes et potentiellement dangereux que les simples altérations physiques.
🔬 Modifications ADN
Séjours même courts = changements significatifs
📏 Télomères
Allongement en orbite = risques potentiels
🧑🚀 Protocole médical
Plus strict pour astronautes que pour touristes
Tourisme spatial : une préparation insuffisante ?
Le protocole médical rigoureux appliqué aux astronautes chevronnés ne semble pas concerner les milliardaires désireux de se payer des séjours en orbite. Dana Tulodziecki, professeure en philosophie des sciences à l'université Purdue, fait une remarque assez juste à ce propos : " Pour gravir le mont Everest, vous devrez fournir un certificat médical. C'est plus que ce que vous devez officiellement faire pour aller dans l'espace actuellement ".
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Plutôt ironique, sachant que cette industrie de niche prend doucement son envol avec l'activité de plus en plus importante des agences privées ; Virgin Galactic, SpaceX ou Blue Origin par exemple.
- Les séjours spatiaux, même courts, provoquent des modifications profondes et rapides de l'ADN des astronautes.
- Des études montrent que les télomères s'allongent en orbite, un changement qui peut poser des risques pour la santé à long terme.
- Le tourisme spatial manque de protocoles médicaux stricts, contrairement aux astronautes professionnels.
Le projet SOMA, fruit d'une collaboration sans précédent entre plus de 100 institutions à travers le globe, a permis de constituer la plus vaste base de données jamais réalisée en médecine aérospatiale et biologie spatiale. Celle-ci sera d'une précieuse aide pour aider à la compréhension des conséquences des vols spatiaux qui se multiplient de plus en plus chaque année.
Envisageriez-vous de partir en voyage spatial sachant ces risques pour la santé ?