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Tránsito ouvrit les jambes

Par Vertuchou

Tránsito ouvrit les jambes, séparant les douces colonnes de ses cuisses d'un mouvement fortuit, comme pour changer de position. Mes lèvres se mirent à la parcourir, aspirant, titillant, pourléchant, tant et si bien que je finis par oublier le deuil et le poids des années, que le désir me revint avec sa fougue d'autrefois, et, sans relâcher caresses ni baisers, je me débarrassai en hâte de mes vêtements, tirant dessus comme un désespéré, constatant avec bonheur la vigueur de ma virilité dans l'instant même où je m'enfouissais au creux du tiède et miséricordieux animal qui s'offrait à moi, bercé par la voix d'oiseau enroué, enlacé par des bras de déesse, tangué et roulé par l'impulsion de ces hanches, jusqu'à perdre toute notion des choses et exploser de plaisir.

Isabel Allende, La maison aux esprits.

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