Afghanistan : et oui la guerre cela tue...

Dix soldats français trouvent la mort dans un pays où nous faisons la guerre depuis six ans et les français semblent découvrir qu'une guerre, cela fait des morts.

Car c'est bien une guerre qui est menée en Afghanistan. Une guerre contre qui ? Le terrorisme si l'on en croit le mandat donné. Les Talibans si l'on en croit les journaux. Toutes personnes s'opposant à la coalition si l'on regarde les faits.

Bien entendu, je ne justifie à aucun moment la morts des ces soldats. Mais je ne justifie pas plus la mort de centaines de milliers d'afghans dans cette guerre, ni les "erreurs tactiques" comme celle arrivée hier, bombardement d'un village suite à de "mauvais renseignements".

Que veut on dans cette région ? Une fois encore, protéger l'approvisionnement en pétrole et gaz avant tout. On le voit bien : les zones à peu prêt protégées sont les zones des oléoducs et la capitale.

Nous avons imposé à ce pays un système "démocratique" qui est une copie parfaite du système américain. Sans tenir compte des spécificités de ce pays (plutôt une énorme fédération de régions au départ), ni de la volonté des peuples.

Après avoir, pour les américains et européens, armé et formé les Talibans dans les années 80/90, nous nous retrouvons à les combattre aujourd'hui. La destruction de l'Afghanistan date de la tentative d'invasion par l'URSS et l'instrumentalisation par les deux blocs de cette guerre.

Alors comment sortir de tout cela ? En envoyant encore et toujours des soldats ? Non, ce n'est plus la solution. C'est bien d'une sortie de crise par le politique que nous devons mettre en avant. Le peuple afghan doit pouvoir décider de son mode de représentation, ce qui lui redonnera l'envie de faire nation. Mais nous devons aussi apporter plus d'aide à la reconstruction et à l'éducation.

Rien ne sera simple, mais l'idée de se focaliser uniquement sur le militaire est la pire des idées. Elle n'entraînera que mort et destruction.

Car oui, une guerre c'est sale et ça ne fait que des cercueils et des estropiés comme ceux sur la photo illustrant cet article.