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Deux Poèmes de Patrice Blanc

Par Etcetera

Etant en contact amical avec le poète Patrice Blanc depuis quelques mois, j’ai eu envie de lui rendre hommage par cette chronique.
Il m’a aimablement envoyé son beau livre paru en 2004 aux éditions du G.R.I.L. « Le Sang du jour » et c’est de celui-ci que je parlerai aujourd’hui.

« Pureté » est le mot qui me vient tout de suite à l’esprit devant les poèmes de Patrice Blanc. Une poésie cristalline. Le mystère se pare de simplicité. La description du monde extérieur révèle d’intimes dissonances. La transparence des mots se voile d’une douleur diffuse. Les vers semblent sous tension. Le poète n’explique pas, ne définit pas. Il dit « les douleurs », « la fuite », comme des données générales que chaque lecteur saura entendre à sa façon. Une poésie libre, dans tous les sens du mot.

Vous pouvez retrouver un article que j’avais consacré en 2023 à son recueil de 2018, paru aux éditions du Contentieux, « De sang, de nerfs et d’os » en cliquant sur le lien ici.

Note sur le Poète

Né en 1956 à Montreuil, ce poète a d’abord voyagé professionnellement dans toute l’Europe, occidentale et orientale, et s’est installé maintenant à Taverny, dans le Val d’Oise. Il a correspondu ces dernières années avec les poètes dits « de l’école de Rochefort » et publie depuis 1979 dans de très nombreuses revues littéraires, en France et en Belgique. Il a publié quatre recueils à ce jour, mais plusieurs autres restent encore inédits. Il a d’abord choisi le pseudonyme de Charles Patrice, mais dès 2002 il signe de son propre nom.
(Source : Editeur, Quatrième de Couverture)

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(Page 7)

Le Violon de cris

Transparence des sons maintien du soir
Déchirures de peau malaise de l’ombre
L’éléphant s’endort dans la misère de son ivoire
Le nuage s’éveille au creux de la nuit
Le sommeil des toits apaise l’esprit

Le beau prince se retire en lui-même
il attise le feu de ses douleurs

*

(Page 19)

Esprit mouvant

Après l’espace le bruit du temps

Les jambes croisées la jeune fille s’endort
Les yeux dans les cheveux les mains dans le soleil
Tout brille et les petites gouttes sautillent sur l’horizon
L’herbe coupée allume sa verdure
Le bruit de nos regards s’étire dans l’atmosphère
Lentement les pas de mon silence percent le ciel sacré

Et la fuite est là présente au coin de la lumière

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