Art : Superpeintre nous présente : ALEJANDRO OBREGON(1920-1992)

ALEJANDRO OBREGON : peintre Colombien (1920, Barcelone-1992, Cartagena de Indias-Colombie)

Obregon nait en Espagne en 1920 ; ses parents déménagent en 1926 en Colombie ; à Barranquilla pour se réinstaller de nouveau à Barcelone en 1929 ; cette mini expérience Caribéenne laissera à tout jamais une empreinte sucrée et exotique sur le jeune peintre en devenir ! (et l’on peut là établir un certain parallèle avec les années d’enfance de Paul Gauguin passées à Lima au Pérou ;car ces deux peintres chercheront toute leur vie durant à traduire sur la toile l’ Eden magique de leur enfance !) !

De cette première expérience Colombienne Obregon gardera un immense désir de liberté !

Ainsi, durant son adolescence il commence à voyager à travers toute l’Espagne, en Grande Bretagne, puis aux Etats-Unis ; le jeune globe-trotter commence également (pour traduire les couleurs et les souvenirs de sa prime enfance !) à s’intéresser à la peinture et commence ses premiers essais à l’huile !

En 1938 Obregon voyage à Boston dans l’Etat du Massachusetts pour apprendre à piloter !

Il manque de peu son brevet de pilote suite à une grave altercation avec l’un de ses supérieurs !

Obregon décide donc en 1939 de retrouver la Colombie de son enfance et s’engage ;cette même année,comme camionneur- transporteur de pétrole dans les régions pétrolifères Colombiennes et Vénézuéliennes entourant le Lac Catatumbo ;Lac ou règne toute l’année une dense tension atmosphérique qui est à l’origine de spectaculaires épisodes orageux ;ou l’on voit les éclairs surpuissants éclairer la nuit et tous les alentours de cette zone humide ou la jungle ;dense et sauvage  guideront Obregon à reprendre palette et pinceaux pour retranscrire toute cette magie

   Tropicale si vivifiante ; visuelle et esthétique ; dans tout ce qu’elle possède et draine de folle splendeur et luxuriance !  

Ainsi il n’y a rien d’étonnant à ce que la touche « en forme d’éclair » devienne ; 10 ans plus tard ; la marque de fabrique surgissant du pinceau du Maitre Colombien ; touche riche de contrastes féeriques !

Ainsi en 1940 Obregon décide de retourner pour la seconde fois à Boston pour compléter sa formation picturale durant six mois ; puis de retour en Colombie il est nommé Vice –Consul de Colombie en 1941 ; après que son nouveau pays d’adoption ; lui est accordé la nationalité Colombienne !

En plein conflit Mondial Obregon est envoyé en Espagne dans sa Barcelone natale ou ; outre les obligations du son nouveau poste ; il poursuit également ses recherches picturales !

Ses premières toiles dénotent tantôt influence d’un certain classicisme tantôt des recherches proches du cubisme et de l’art de Cézanne !

Ainsi durant tout son séjour Barcelonais ; le Maitre Colombien se cherche et tâtonne ! Il revient en Colombie en 1944 et s’installe à Bogota ou il loue un atelier!

Son style original explose vraiment en 1947 ; ainsi après avoir « digéré » toutes ses multiples influences ; il peut enfin laisser libre cours à une nouvelle manière (composée de touches « éclairs » !) que la critique de l’époque qualifiera« d’Expressionnisme Magique » (certains parlent plutôt d’Expressionnisme Romantique) !

Car les toiles du Colombien sont composées d’abruptes touches ciselées violements contrastées !

La Colombie est alors un pays violent parcouru de soubresauts spectaculaires (ceci est d’ailleurs toujours d’actualité !)Ce qui alimente encore plus la puissance viscérale de la touche crochue-éclair d’Obregon !

En 1948-49 Obregon devient directeur du Musée Beaux –Arts de Bogota ; il en profite pour propager ses idées expressionnistes ; celles d’un art vivifiant qui allie éléments abstraits et figuratifs par le biais de touches larges qui balaient le support avec fracas et énergie !

Cette démarche est parallèle à celle des Expressionnistes Abstraits Américains et des Surréalistes Sud-américains (comme Roberto Matta et Wilfredo Lam) !

Certains ont qualifié la peinture de Obregon d’ « Ecologie Picturale » ; il est vrai que ce spécialiste ; de la touche brisée et discontinue ; est fasciné par les éléments climatiques ; tant les nuages, vents et effets atmosphériques vaporeux, orageux ou solaires et lumineux spécifiques des zones Caribéennes !

Obregon dans les années 70 reprend de plus en plus le thème du condor, symbole de la Colombie et de la Cordillère des Andes ; qui traverse une partie de ce pays (et qui explique le climat très pluvieux et quasi Européen de sa capitale Bogota !) ; cet oiseau est aussi le symbole de sa vocation de pilote avortée !

La peinture d’Obregon décrit un bestiaire des plus variés et exotiques ; outre le thème du condor qu’il décline avec voracité dans un très grand nombre de peintures ; apparaissent le thème du taureau ; des mouettes ; celui des poissons en tous genres et même des tigres !

L’art d’Obregon est une ode à la Colombie exubérante et fascinante ; les notes fortement contrastées du génial Colombien nous transportent vers des paradis exotiques tropicaux ; ou le formidable élan vital et le foisonnement d’une faune et d’une flore en constante révolution

Vont de pair avec les explosives solutions apportées par le Maitre Colombien pour unir l’abstrait et le figuratif dans une communion des plus originales ; celles de touches contraires ; unies magistralement par cet alchimiste sorcier ; roi de la couleur pétillante!

Encore un divin article de SuperPeintre et encore vous n'avez pas vu les belles images mais Google est votre ami.