Français et Italiens ont le fait le cassé du renard, mais avec 40 médailles la France ne termine que 10è de ces Jeux Olympiques de Pékin. Les Handballeurs ont conquis leur Graal suprême et Daouda Sow ne « représente » que l'argent.
Les experts (comme l'usage est de dire) ont décroché une médaille d'or mérité qui leur tendait les bras. Face à des Islandais déjà ravis d'être là. Les bleus ont menés toute la partie pour s'imposer 28-23 sans faire souffrir qui que ce soit. Hein, vite fait derrière la nuque !
Les bleus n'auront pas croisé les Allemands (sortis dès les poules), alors je reste un peu sur ma faim. On dira que ce titre a été gagné contre les Croates (25-23) en demi-finale. Des Croates d'ailleurs qui ont perdu la petite finale contre les Espagnols (35-29). On a trouvé un Karabatic de compétition (8 buts), un Thierry Omeyer de classe internationale (19 arrêts). Ce n'est que le troisième sacre Olympique pour une équipe de France en sport collectif après le water-polo en 1924 et le football en 1984. La performance est exceptionnelle, un grand moment. Blessé après le premier match, Jérôme Fernandez était sur le podium avec une médaille autour du cou.
D'ailleurs, il faut falloir que je vous retrouve le prêche du révérend Joël Abati après le match au micro de Fred Brindelle !
Daouda Sow manque la coche.
La boxe française pouvait décrocher trois médailles d'or sur ces Jeux Olympiques de Pékin. Il n'y en a finalement aucune. Daouda Sow a lutté avec ses armes et celui qui « représente pour ses proches et son coach » doit se contenter de la médaille d'argent à l'issue d'un combat où le clan français a encore plein de chose à dire sur l'arbitrage (mais c'est un mal Français ou quoi !?). Dominique Nato emboite le pas d'Oliver Krumbolz (l'entraîneur des handballeuses) avec les mêmes mots de frustrations pointant les « magouilles » de ce sport après ce qu'il est arrivé à Alexis Vastine, battu de manière discutable en demi-finale des 64 kg. Daouda Sow tempère : « On ne va pas commencer à polémiquer sinon on ne s'en sort pas. C'est le sport. Il faut un gagnant et un perdant. Je l'accepte. J'ai donné le maximum. J'aurais voulu l'or et j'ai une médaille d'argent. »
Rectification d'une anomalie de l'Histoire :
Avec 65 représentants parmi les 100 meilleurs mondiaux, le Kenya n'a jamais trouvé le moyen de remporter le marathon Olympique. Par exemple, le champion Olympique en titre était l'Italien Stefano Baldini... C'est désormais chose réparé après le succès Samuel Wanjiru. À seulement 21 ans et sous 30 degrés dès 8 heures du matin, le Kenyan faisait parti d'un groupe qui durcissait la course d'entrée, réalisant les 15 premiers kilomètres en moins de 45 minutes (bonnes bases pour battre le record du monde). Ce groupe d'une trentaine de coureurs s'effilochait au fur et à mesure des kilomètres. Le détenteur du record du monde du semi-marathon se retrouvait seul au 36è kilomètre. Dès lors il gérait son effort et s'imposait en 2h06'32 (record Olympique) devant le Marocain Jaouad Gharib et l'Éthiopien Tsegaye Kebede. Premier européen Viktor Rothlin termine 6è. Simon Munyutu, seul Français engagé, termine 57è.
Mission accomplie pour Redeem team.
Mais que ce fut compliqué quand même pour les Américains face à des Espagnols qui n'avaient rien à voir avec ceux qui avaient pris +37 dans le groupe B, le 16 août dernier (119-82). C'était la rumeur qui courrait, les champions du monde 2007 (les Ibériques hein !) en avaient gardé sous le pied. Quitte à battre les Yankees, autant le faire dans une rencontre à élimination directe.
Team USA était en mission de rédemption, donc, après trois campagnes catastrophiques (Athènes 2004 et les mondiaux de Tokyo 2005 et d'Indianapolis 2007). La dream team de 1992 reste dans les mémoires, mais en 2008 les États-Unis ont prouvé à nouveau qu'ils pouvaient accumuler les star NBA ( Bryant, James, Anthony, Wade, Howard, Kidd, Bosh, Prince...) sans renier sur le collectif, la percussion, la défense et la réussite (insolente) au tir.
Les Espagnols comptaient faire le hold-up de l'année et ils n'ont pas été loin de réussir leur coup. Toujours dans le coup, les Ibériques n'ont jamais été décroché plus que ça : 69-61 à la mi-temps (20 minutes de jeu !). Au retour des vestiaires, les Espagnols se tenaient à -4. Koby Bryant se mettait en route (20 points), Rudy Fernandez aussi (22 points et un dunk contre Dwight Howard !). À 8 minutes de la fin du match, l'Espagne revenait à 89-91. Mais les Américains n'avaient pas envie de trembler et sur une nouvelle accélération, les camarades de Pau Gasoil (21 points) baissèrent les bras pour s'incliner finalement 118-107 : Plus gros écart du match si l'on ne tient pas compte du premier quart.
Le tableau final de médailles :
And the winner is : China ! Plus de la moitié de ses 100 médailles (51) sont en or, voilà où l'Empire du milieu a fait la différence. Avec 110 médailles au total, les Américains glanent 36 titres Olympiques, ce qui est dans les clous des Olympiades précédentes. On voit la performance des Chinois avantagés de jouer à domicile ? Les Russes (3è) terminent à 72 médailles (23 en or), ce qui est tout de même 20 breloques de moins qu'à Athènes. La Grande-Bretagne (4è) prend rendez-vous pour le trentième olympiade dans quatre ans chez eux. Avec 47 médailles (17 de plus qu'Athènes, 19 de plus qu'à Sydney, 32 de plus qu'Atlanta !) dont 19 en or, les Britanniques sont la bonne surprise de ces Jeux. On pourrait les voir plus haut encore dans quatre ans... forcément.
Cinquième au tableau des nations, l'Allemagne gagne une place par rapport à Athènes (16 médailles d'or contre 14) en forme de trompe l'oeil. En effet depuis la réunification, l'Allemagne perd une dizaine médailles par olympiade partant de 82 à Barcelone, 65 à Atlanta, 57 à Sydney, 48 à Athènes et donc 41 à Pékin.
6è, l'Australie (46 médailles, 14 en or) est dans les clous de ses performances d'Athènes (49 médailles, 17 en or) malgré une place de moins. Avec 20 millions d'habitants, c'est l'un des tous meilleurs ratio médaille par habitant (avec Cuba) dans les hauteurs du classement.
7è la Corée du Sud qui fait presque comme à Athènes (31 contre 30), mais avec 4 médailles d'or de plus (13 contre 9) et gagne donc deux places.
Avec 12 médailles de moins (37 contre 25) et 7 titres Olympiques en moins (16 contre 9), le Japon perd trois places par rapport à Athènes. Neuvième l'Italie (qui nous passe devant pour la première fois depuis 1984) avec quatre médailles de moins qu'Athènes (32 contre 28) et deux titres Olympiques en moins.
Arrive enfin la France qui fait mieux qu'à Athènes (40 contre 33) mais qui perd 4 titres Olympiques en route et trois places au classement. Ce n'est donc pas les Italiens qui nous passent devant, c'est nous qui reculons (à pas de charge !). 11è l'Ukraine (+1), 12è les Pays-Bas (+5), 13è la Jamaïque (+21). 87 nations figurent au palmarès sur 204 engagés. Bien mieux qu'à Athènes où 75 nations avaient reçu au moins une médaille.
Quinzième journée Olympique : Absalon encore !
Quatorzième journée Olympique : Quelle belle journée !