L’histoire de papa, papa et moi est un manga de Roji prépublié au Japon dans le site web Byo de wakaru BL de l’éditeur Libre. Ce titre est arrivé 2e au BL award 2024 du site Chill Chill dans la catégorie Next generation et c’est amplement mérité. En France, il est édité par Taifu comcis qui avait déjà publié d’autres titres du même site web : Praticed liar, Kabukichô bad trip etc.
C’est quoi l’histoire ?
Maintenant que le mariage homosexuel a été légalisé, Nao et Ai, qui sortent ensemble depuis l’université, décident de sceller leur union et d’adopter un petit garçon nommé Hiro. Nao est un jeune homme sensible qui pleure facilement, tandis qu’Ai est plus du genre à tout prendre à la légère. Leurs différences les aideront-elles dans cette grande aventure qu’est la parentalité ? Comment vont-ils gérer les premiers grands moments de la vie de leur fils ?
Filiation et liens du sang
Dans un futur proche, le Japon légalise le mariage entre des personnes de même sexe et dans la foulée l’adoption. Nao et Ai se sont connus à l’université et décident de sceller leur union. Ils décident aussi d’adopter un petit garçon dans la foulée. Son nom Hiro. C’est autant la lumière de leur vie qu’un ouragan très bruyant. Commence une vie pleine de doutes ponctués de bons et des mauvais moments. Le manque de sommeil n’est rien comparé à l’émerveillement des deux papas pour leur petit garçon. Ils partagent du temps et des tâches ménagères et explorent pas à pas la vie de parents. Les parents d’Ai sont un soutien pour le couple.
Si les années passent doucement, ils réfléchissent beaucoup sur leur famille et se qui les unies. Nao est aussi très sensible aux regards des autres sur leur enfant et leur couple.
Une histoire de famille
Le grand point fort de ce titre c’est le ton réaliste et la réflexion sur la filiation et sur l’homoparentalité. Ils sont plein de doutes et leur fils Hiro est aussi adorable que pénible comme tous les touts petits. C’est mignon, touchant et toujours bienveillant sans pour autant faire de la parentalité quelque chose d’idyllique. La fatigue, le découragement ou les maladies viennent de temps en temps se rappeler à eux.
J’ai particulièrement apprécié la partie sur la mère de Nao. Car le dénouement est en corrélation avec mon propre ressenti sur la question. Les liens du sang ne valent pas grand chose quand la personne en question ne s’est jamais occupé de vous ou a vous abandonnée. Et je suis heureuse que Roji n’est pas imposé une fin guimauve et peu réaliste.
Est-ce que j’ai pleuré à la fin quand Hiro parle de ses papas ? Oui, car ce titre m’a énormément touché. Je le recommande à tous le monde, que vous soyez fans de BL ou pas. C’est un excellent manga qui mérite toute votre attention et à toute sa place en bibliothèque.
En un seul tome, Roji a su avec beaucoup de subtilité aborder de nombreux sujets sensibles. Son trait clair et léger rend le voyage encore plus réconfortant. L’histoire de papa, papa et moi est un incontournable de cet année 2024.
Service presse
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