J’aime comparer la drague avec la vente.
Ce sont deux compétences assez proches si on y réfléchit…
En vente, on commence par “prospecter” pour trouver des personnes potentiellement intéressées par notre offre. Des personnes prêtes à nous écouter, à se laisser convaincre si les arguments sont bons.
Ensuite, c’est à nous d’être rassurants et convaincants.
Et, évidemment…
- Meilleur est le produit ou service, et…
- Plus le client en a envie/besoin à la base…
…plus c’est simple de conclure la vente.
En drague aussi, il faut d’abord trouver des “prospects”. Des femmes susceptibles d’être intéressées, prêtes à nous donner une chance de leur montrer notre charme, et à nous laisser les convaincre d’aller au-delà d’une discussion sur le lieu de rencontre.
Une fois qu’on a trouvé un ou plusieurs moyens de trouver ces femmes, il s’agit ensuite d’être suffisamment rassurant et convaincant pour récupérer leur contact, décrocher un rendez-vous, conclure.
Et, évidemment…
- Plus vous êtes attirant, aussi bien sur le plan physique que non-physique…
- Plus vous correspondez au profil d’homme que la fille souhaite rencontrer…
…plus c’est simple de convaincre.
C’est une première similarité.
L’autre grande similarité, c’est qu’il ne s’agit pas d’empiler les techniques et principes ultra théoriques pour convaincre.
Le mec qui lit “influence et manipulation”, ou qui fait un stage de praticien PNL appliqué à la vente, ne deviendra pas un meilleur commercial.
A la rigueur, il deviendra peut-être un meilleur publicitaire, voire un meilleur copywriter.
Mais certainement pas un meilleur vendeur en one-to-one !
Ou alors il faudra qu’il devienne vraiment excellent dans l’art de manipuler. Ce qui demanderait des années, en plus d’un certain talent inné.
Tout le monde ne peut pas devenir Derren Brown…
Contrairement aux idées reçues, la manipulation est rarement le point fort des bons vendeurs.
Leur point fort, c’est leur relationnel.
Ils savent avoir de bonnes interactions, se faire apprécier, mettre en confiance, et vanter les mérites de leur produit/service sans pour autant “forcer” le prospect à l’acheter.
Ils se positionnent en conseiller sympa, plutôt qu’en vendeur de tapis.
C’est PAREIL pour le dragueur.
La communauté “old school” de la séduction a longtemps incité ses membres vers des techniques d’influence et de manipulation.
- Du storytelling avec de la sous-communication dissimulée.
- Des techniques pour générer une émotion particulière, comme le pattern ou le “push & pull”,
- Etc.
Le problème, c’est que ce sont des techniques de publicitaire !
Ce sont des trucs qui pourraient fonctionner, mais à condition de s’adresser à un auditoire totalement passif.
Mais dans une rencontre de la vie de tous les jours, les femmes ne perdront pas leur temps à écouter avec attention pendant plusieurs minutes sans participer.
Et si vous le faites, vous risquez de passer pour un gros bavard ou tchatcheur.
Ça ne vous aidera pas beaucoup.
Dans une rencontre dans la vie réelle, vous allez obtenir de l’attention active.
Et ça change beaucoup de choses…
Des études ont montré que l’activité cérébrale était bien différente en fonction du type d’attention que l’on accorde.
Donner de l’attention active est bien différent de donner de l’attention passive.
En quelque sorte, vous êtes moins “suggestionnable” quand vous participez que lorsque que vous vous contentez d’écouter.
Les émotions sont moins construites par les mots et les images mentales.
C’est pour ça que la plupart des techniques de séduction, comme le “pattern” ou le storytelling, sont peu (voire pas du tout) efficaces dans une discussion de la vie courante, que vous pourriez avoir avec une femme rencontrée dans la rue ou un contexte social.
Il faudrait que les femmes se contentent de vous écouter et boire vos paroles pour qu’elles marchent.
C’est aussi pour ça que les “gourou” et les leaders d’opinion s’expriment exclusivement dans des contextes où ils sont les seuls à s’exprimer.
C’est plus facile d’influencer une foule de gens passifs, qui ne font qu’écouter.
En tout cas ça l’est beaucoup plus que de manipuler quelqu’un dans une conversation en “one-to-one”.
Et c’est pour cela qu’en fin de compte, c’est le relationnel qui fait réellement la différence.
Dans une discussion en “one-to-one”, on est essentiellement sensible à la “vibe” de la personne en face, à son langage corporel, au rapport qui est construit, et à tous les ressentis qui se dégagent de l’interaction.
Et le plus surprenant, c’est que les mecs qui sont très bons pour convaincre à travers leurs monologues sont généralement très mauvais pour convaincre en “one-to-one”.
- Ils ont un mauvais relationnel.
- Ils ont BEAUCOUP de mal à écouter et échanger.
- Ils ont beaucoup de mal à susciter de la sympathie.
- Ils dégagent une “vibe” négative.
Si vous voulez améliorer votre drague, vous devez miser sur votre relationnel, pas sur la manipulation.
Il ne s’agit même pas d’une question éthique ici : bien ou pas bien… Il s’agit d’une question d’efficacité.
Une bonne « vibe » de mec cool et bien dans sa peau, une personnalité rassurante, un peu d’audace et d’assurance…
Développer ces qualités fera de vous un dragueur 1000 fois meilleur que toutes ces techniques alambiquées que le marché de la séduction enseigne depuis 2 décennies.
Le seul hic, c’est que ça demande un travail plus profond sur soi.
Développer un bon relationnel, c’est autre chose que de réciter une histoire technique apprise par cœur.
Il faut améliorer sa personnalité, son état d’esprit, et pratiquer.
Mais ça paye.
Chrys