Des chercheurs utilisent des algues pour propulser des micromachines et révolutionner la science environnementale

Publié le 19 juillet 2024 par Fabrice Rault @fabrice_rault

Une équipe de chercheurs japonais a récemment exploré cette question en créant des micromachines propulsées par des algues microscopiques, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives fascinantes.

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Des bio-moteurs très performants

Ces travaux reposent sur une algue microscopique nommée Chlamydomonas reinhardtii. Abondante dans les étendues d'eau douce, cette algue possède un moteur naturel similaire à celui des spermatozoïdes. Son déplacement rapide est rendu possible grâce à deux flagelles qui battent sous l'influence de la lumière.

Lorsque la lumière frappe une structure photosensible, les protéines motrices activent les flagelles, créant un mouvement semblable à la brasse. Cette propulsion permet à l'algue de se mouvoir à une vitesse impressionnante de 100 micromètres par seconde, ce qui équivaut presque à deux fois la rapidité d'un sprinteur professionnel.

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Des micromachines propulsées par des algues

Les chercheurs ont exploité cette machinerie en utilisant la stéréolithographie, une technique d'impression 3D ultra-précise. Ils ont créé de petits paniers calibrés pour capturer les algues sans les endommager, permettant aux flagelles de se déplacer librement à l'arrière du dispositif.

Deux structures principales ont été développées : le " scooter " et le " rotator ". Le scooter fonctionne comme une calèche avec deux algues tractant une nacelle, tandis que le rotator utilise quatre algues pour former une hélice. Les tests ont montré des résultats prometteurs, surtout pour le rotator, qui tourne avec fluidité.

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Un outil en sciences environnementales

Bien que cette recherche soit encore au stade de preuve de concept, elle présente des applications potentielles en sciences environnementales. Les micromachines pourraient être équipées de capteurs passifs pour collecter des données sur les écosystèmes aquatiques sans nécessiter de batteries ou d'autres composants nuisibles.

Les chercheurs envisagent même des micromachines capables de capturer des polluants solubles, aidant ainsi à purifier des étendues d'eau comme des étangs ou des lacs. Cependant, des structures plus complexes devront être développées pour rendre ces applications possibles.

  • Micromachines autonomes
  • Capteurs environnementaux
  • Purification des eaux

La recherche continue de progresser et pourrait bientôt déboucher sur des innovations concrètes. Quel rôle ces micromachines joueront-elles dans la préservation de notre environnement à l'avenir ?