Magazine Poésie
Longue étreinte fugace,
Ombre d'un amour éteint,
Inde, grand pays magique,
Navigue sur des destinées lointaines.
Duclinée au pas feutrés
Et les regards, les corps se croissent.
Chaque construction empreinte les destins, le long de ses pages,
Hormis d'y laisser au passage, une sage image,
Abrite en nous des longs et suaves paysages
Nantis en nous, au delà des clivages, des réflexions profondes.
Devenir un "junkie" de douleur, lors d'une rage de dent,
Incandescente cette phrase se décline en plusieurs rebonds.
Garde en moi, pour toujours, un souvenir impérissable.
Aventure amoureuse, non seulement, dans l'histoire,
Ravie d'être la lectrice, parmi tant d'autres, de cet ouvrage,
Héroïque, l'expérience s'implante dans mon langage.
© Véronique Dubois
Extrait du livre - page 212
J'ai lu autrefois, à l'école, que les poétes laissent longuement mûrir leurs poémes dans leur tête. Contrairement à une croyance populaire, la poésie n'est pas un processus d'inspiration instantanée. Les bons poétes une fois que l'éclair a jailli en eux, s'accroupissent pour attendre patiemment. Ils laissent tous les ingrédients aromatiser, mijoter, jusqu'à que la saveur et la texture soient parfaites, avant de la retirer de la plaque chauffante de leur imagination et de les servir sur papier.
Même ôté du feu, le plat nécessite de l'attention. Garniture, décoration, présentation soigneuse. Lorsque vous lisez le texte d'un maître, il ne s'agit nullement d'une expérience impromptue et précipitée. En amont, il y a des heures de travail et de subtiles épices - une vie entière à peaufiner les nuances. Le chef-d'oeuvre instantané n'existe pas.
Tarun J Tejpal - Loin de Chandigarh.