Album - Punk'n Bossa par Steff Tej
STEFF TEJ "Punk'n Bossa" LP 2023
Les Ejectés se forment en 1988 à Limoges, une paye!
Moins fragiles que la porcelaine, ils aiment bien le rocksteady, le ska et le reggae baignant dans une ambiance punk à la Clash.
Avec le temps et l'omniprésence de son solide point de fixation, leader inamovible, le nom passe à STEFF TEJ & les éjectés.
La musique intègre blues, soul, rock et plus encore jusqu'à rencontrer... la Bossa Nova l'année dernière pour un disque solo (à 3 musiciens).
La valse musette serait envisagée pour 2050...
Steff Tej : vocals, guitar, harmonica, tambourine, shakers, cabasa.
La Bossa ronronne et fait le dos rond comme 'Les Chats', man, aux textes malicieux. Arpèges et accords nous piègent sur un lit de cordes étonnant.
Incroyable ce 'J'ai un boulot' qui flirte avec la voix chaude de Lavilliers et des thèmes de société qui ne dépareillent pas. La mélodie tourne en rond, rond comme le pauvre héros sans harmonie mais avec harmonica.
Exacerbé par une guitare râpeuse, un 'Yeah man' interpelle la 'Planète Terre', pour ses dérives opprimantes, contraignantes voir militaires, avec un ton parlé/rappé.
'Who cares' entretient un rythme chaloupé, très latin, accompagné d'une bonne guitare égratignante et c'est là qu'on retrouve le côté punk avec des paroles remplies d'humanité.
Un harmonica omniprésent puis une voix basse et chaude lancent 'La dernière danse' sur un rythme bordé de douces percussions et d'une basse mélodieuse.
On y retourne au Brésil avec 'Bienvenu à Dreamland' et ce soleil à faire briller les lingots de ceux qui aiment les banques même bancales.
'Mais qu'est ce qu'on prend' rime avec 'dans les dents'. Nonchalante et croonée, la chanson t'aide à supporter la douleur, avec résilience, le mot à la mode qui te fait tout avaler...
'Tu m'as manqué', particulièrement nostalgique, fait défiler un fil de vie sur un souffle de train à vapeur.
'J'ai vu' ne chute pas de Niagara. Le morceau sautille sur des mots vigilants et pas aveugles, à l'avant d'une guitare tapissant un fond rythmique.
'Le diamant sur le vinyle' ne ment pas, il frotte ses réminiscences rock en fond de sillon, chaloupées sans doute, mais rock avec un riff qui aurait pu entrainer une orchestration plus musclée.
S'il faut se cacher ou se protéger, retournons 'Back to the forest'. Le riff de guitare nous y emmène aidé par le bâton sur le cercle et les percussions comme des branches secouées.
Non mais allo quoi! 'Should I stay or should I go' version Bossa fallait oser! Méconnaissable, à part les paroles évidemment, mais pour aller jusque là, il a fallu téléphoner à Jo, le taxi.
Voilà une rondelle sur le bord du verre, entre farniente et soleil, une pilule antidépressive pour prévenir des effets des nuages, de la pluie et des dérèglements climatiques.
A la fois dénonciateur et désenchanteur, ce disque masse pourtant la bosse avec douceur et rondeur.
6.Bienvenu à Dreamland 02:37
7.Mais qu'est ce qu'on prend 02:54
10.Le diamant sur le vinyle 02:32
11.Back to the forest 02:13
12.Should I stay or should I go 03:45
Recorded at Media Studio, Verneuil by Alain Miraucourt, and mixed at Studio Marcadet, Paris by Jean-Marc "Big John" Delavallée and mastered at Studio Coppelia , Paris , by Jean-Marc "Big John" Delavallée.