Dead Chic. au Barbe, Plouha, le 22 juin 2024
NoPo
DEAD CHIC au Barbe à Plouha le 22/06/2024C'est parti pour 'Pain love joy' où les 2 derniers thèmes dominent la composition. Au début, Mathis joue les équilibristes, baguette d'une main et sorte de shakers de l'autre.
Derrière des couplets chaloupés (love joy) et lancinants (pain), le refrain, écumant, transmet son sel et une envie folle de chanter avec le groupe.
Eux ne s'en privent pas, hurlant tous les 4 dans leurs micros.
Les lumières varient beaucoup en couleur et intensité accompagnant l'ambiance magique que sait installer le groupe.
Une fumée blanche épaissit l'atmosphère et complique la prise de clichés... pas grave... quand la musique est bonne bonne bonne!
Démarrage avec le farfisa au son de xylophone et percussions latines, voici 'You got it' qui ouvre l'EP, une chanson d'amour brisé.
Mathis se balance aussitôt avec force. D'emblée, émane de la guitare de Damien, cette brume réverbérante typique de Dead Chic, pendant que les cordes d'Andy se frottent à une rythmique dansante.
La voix, au grain impressionnant, pulse en un souffle avant de se relâcher, en conclusion, dans des hurlements aussi puissants que le regard est intense.
A la suite, la guitare pleure jusqu'aux gémissements sur un rythme heurté.
Andy, sans difficultés, murmure en alternance. 'Les fleurs séchées' dessèchent pourtant sa gorge déjà bien éraillée. Allergiques, s'abstenir!
La mélodie, torturée, entraine, dans une valse saccadée et déchirée par la gratte, les sentiments troubles d'une histoire d'amour.
Le chanteur, cheveux plaqués en arrière, arbore un magnifique costume noir à fines rayures blanches que l'on retrouve sur la chemise de Félix. Le frontman fait tomber sa veste, bonjour Marcel, et réclame un cocktail.
'As seasons' touche à l'âme avec un son de mellotron et son refrain à reprendre en choeurs encore et encore. Une ballade blues, aux notes de guitares retenues, pareil à une respiration angoissée.
'Looking at the seasons going round' sur l'image d'un 'Tempus fugit', glisse le long d'une chanson d'amour tournant au drame 'You change like the weather and you bring like the dawn...'.
Le premier rang accueille plusieurs femmes en mouvements ondulés, ma voisine, qui découvre et apprécie, se lance aussi. Les hommes se contentent de bouger la tête et taper du pied.
Je crois déceler mon côté féminin qui associe l'ensemble des figures au risque de chute incontrôlable, d'autant que je filme et prend des photos en même temps.
Acrobate? Non, c'est bien ça le problème! Je m'accroche aux branches et finis par me stabiliser.
On file alors à Paris, un nouveau titre toujours aussi troublant.
'It takes the long road' quasiment toujours enchainé à 'The belly of the jungle', fait office de rampe de lancement.
Il s'agit d'une plage cool à influence soul presque 60's, plus faite pour se trémousser que pour s'allonger.
Au bout, les tambours donnent, pendant que la guitare frémit et la voix gémit jusqu'au râle.
Emballé, le public crie et applaudit à qui mieux mieux ce final et les saluts des 4 fantastiques qui ont tout donné.
Vous pouvez revenir autant de fois que vous voulez les gars, moi je reviens aussi, même à genoux, car j'y goûte à cette messe!
1- Pain love joy
2- You got it
3- Les fleurs séchées
4- As seasons
5- El Malecón/Ballad of another man
6- Good God
7- Manchester
8- Paris
9- Too far gone
10-It takes the long road
11-The belly of the jungle