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Fake (Saison 1, 8 épisodes) : psychologie humaine et affabulations

Publié le 16 juillet 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Fake (Saison épisodes) psychologie humaine affabulations

Dans le monde des séries télévisées, la tension narrative est un élément clé qui maintient l'audience accrochée à l'écran. Fake, une série australienne diffusée sur Paramount+, met en lumière une forme unique de tension, non pas entre les personnages eux-mêmes, mais entre les personnages et les spectateurs. Ce choix narratif audacieux provoque des réactions variées et parfois mitigées parmi les téléspectateurs, y compris moi-même. L'un des aspects les plus discutés de Fake est le déni profond du personnage principal, Birdie. Sa capacité à croire aveuglément aux mensonges de Joe, malgré les évidences qui s'accumulent, crée une frustration palpable chez les spectateurs. À chaque épisode, je ne pouvais m'empêcher de me demander "comment peut-elle le croire encore ?". Cette dynamique de frustration est renforcée par les réactions de ses amis et de sa famille, qui partagent notre incompréhension.

Birdie Bell est une écrivaine qui rencontre le propriétaire d'un ranch, Joe Burt, sur une application de rencontre. Pensant qu'il est l'homme idéal, elle s'engage avec lui, mais découvre qu'il a menti.

Plus les membres de l'audience peuvent sympathiser avec le déni de Birdie, plus la tension devient profonde. Cependant, pour ceux d'entre nous qui ne sympathisent pas, la répétition constante de ses échecs peut devenir lassante. Le réalisateur a pris un grand risque en utilisant cette technique, car elle peut exaspérer une partie du public, moi y compris. Le développement de l'arc narratif de Fake est lent dans les premiers épisodes, avec un crescendo totalement prévisible. Bien que la qualité de production soit bonne et que l'intrigue intrigue dès le début, principalement du point de vue du "que se passe-t-il ?", l'évolution lente de l'histoire peut être frustrante. L'idée qu'une femme aussi éduquée, réussie et attirante soit si désespérément seule et prête à ignorer toutes les bizarreries de Joe pour le garder est difficile à accepter.

Cette notion dépasse parfois la suspension de l'incrédulité et peut diminuer l'impact émotionnel de la série. À mesure que les comportements étranges de Joe augmentent, l'histoire se développe lentement, sur fond de magnifiques paysages australiens et de scènes urbaines. Les peurs et les questions de Birdie émergent progressivement, mais sa détermination à rester avec Joe demeure un mystère. Pourquoi tient-elle tellement à cet homme, malgré toutes les preuves de ses mensonges ? Plusieurs éléments de Fake m'ont particulièrement agacé. La présence constante d'alcool dans de nombreuses scènes, la fragilité du personnage féminin principal, le caractère sinistre du protagoniste masculin, et les amis gays mais tellement amusants. De plus, tous semblent vivre dans le luxe, mais souvent malheureux, un cliché typique des séries australiennes.

À certains moments, j'étais tenté de faire avancer rapidement l'histoire tant elle devenait ennuyeuse, espérant un développement qui tardait à venir. J'avais vu plusieurs publicités pour Fake et j'attendais avec impatience de la regarder. Asher Keddie, une actrice incroyable, parvient à rendre ses personnages crédibles, ce qui m'a incité à persévérer malgré un premier épisode lent. Malheureusement, chaque nouvel épisode ne faisait que renforcer ma frustration. Comment Birdie pouvait-elle être si aveugle face aux mensonges de Joe ? Ces mensonges devenaient de plus en plus grandioses et le gaslighting insupportable. Les deux personnages principaux sont tristes et geignards, rendant le visionnage pénible. Malgré tout, il y a eu une agréable surprise : voir Anne Charleston à l'écran à nouveau. Je l'avais adorée dans le rôle de Madge dans Neighbours il y a de nombreuses années.

En conclusion, Fake est une série qui divise. Si certains peuvent apprécier la tension créée par le déni de Birdie et les paysages australiens magnifiques, d'autres, comme moi, peuvent trouver la progression narrative trop lente et les personnages trop irritants pour vraiment apprécier la série. Paramount+ a pris un risque avec cette approche, et si elle peut résonner auprès d'une partie de son audience, elle risque d'en frustrer beaucoup d'autres.

Note : 5/10. En bref, assez intéressant et bourré de potentiel mais trop prévisible pour faire sensation.

Disponible sur Paramount+


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