Est-ce qu’elle se rend compte ?
Est-ce qu’elle se représente ainsi dans l’espace ?
Pas un corps, pas un visage, pas une paire de jambes et de bras.
Une impression.
Un élan.
Un moment.
Savent-elles vraiment, toutes ces femmes, que dans le vent de l’été les pans de leurs robes qui décollent, leurs cheveux qui s’envolent et et le sillon gracieux que trace leur démarche légère nous laissent entrevoir l’existence d’un ciel différent ?
Dans cette fraction de seconde où elle s’inscrit dans mon regard, je vois l’essence même du mouvement, ses lignes claires, son tracé fluide et transparent, une esquisse vivante que seule une main venue d’un autre monde pourra jamais dessiner.