Tout occupé à la crise géorgienne, la France oublie-t-elle l'Afrique ? L'été y a pourtant été riche en évènements politiques. Résumé des épisodes précédents.
En Mauritanie, un coup d'Etat militaire a renversé le premier président élu le 6 août dernier. Le pays était en grande tension depuis un an (remaniement gouvernemental en mai dernier; vote de censure de juillet contre le gouvernement; démission du gouvernement ; menace de dissolution de l’Assemblée nationale; démission de près de 50 députés du parti au pouvoir).
Au Gabon, l'un des leaders de l'opposition a expliqué la semaine dernière qu'il craignait pour sa vie. Le président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition), Pierre Mamboundou, a révélé « les preuves » d’un complot visant, selon lui, à son élimination physique le « 15 » ou le « 17 août 2008 ».
Au Zimbabwe, le président Mugabe tente de se concilier une partie dissidente de l'opposition, avec l'immense fraude électorale qui l'a maintenu au pouvoir au début de l'année. Le sommet de l'Afrique australe s'est ouvert à Johannesburg le 15 août, pour "conclure les négociations" pour un gouvernement d'unité nationale au Zimbabwe.
En Tunisie, le président Zine El Abidine Ben Ali a annoncé fin juillet qu’il serait candidat à sa propre succession en 2009. S’il est élu, il assurera son cinquième mandat consécutif. Président à vie ?
Au Tchad, la justice tchadienne a condamné à la peine de mort par contumace l’ancien président Hissène Habré, qui vit en exil à Dakar depuis son renversement du pouvoir en 1990.
En République démocratique du Congo, la loi sur la décentralisation vient d'entrer en vigueur. Promulguée par le président Kabila, cette loi "décentralisera la corruption", d'après certains commentateurs. Elle autorise les provinces à conserver 40% des recettes dites à caractère national.