Après avoir laissé un commentaire chez Aifelle, j’ai reçu la proposition de Jérôme Magnier-Moreno de recevoir son livre. Le billet d’Aifelle m’avait beaucoup intriguée, j’ai donc dit oui. Comment refuser de faire un voyage en Ecosse, surtout en train, et surtout après avoir suivi mes enfants par deux fois par procuration dans ce pays ? Dès réception, monsieur me l’a chipé, et a adoré. Je l’ai ouvert à mon tour, et à mon tour j’ai fait avec Jérôme Magnier-Moreno un très intéressant et dépaysant voyage… Notre narrateur, après avoir claqué la porte de chez lui, réaction à une dispute, laisse femme et enfant pour partir sur les traces des souvenirs d’anciennes vacances avec ses parents. Il décide de prendre un train de nuit qui l’emmènera tout là-haut au nord de l’Ecosse. La nuit est difficile, et plus le voyage se déroule plus le passé se mêle au présent. Il est soudain question de ce lac sans nom découvert autrefois avec sa mère, des parties de pêches partagées avec un père taiseux. Les couleurs de la nuit, le mouvement du train, les paysages fondus, tout va inspirer de futures peintures. Mais dans le présent, enfin descendu du train, la confrontation avec les herbages et la tourbière, la perte de repères, va permettre à l’écrivain de se perdre pour mieux se retrouver… Et j’ai beaucoup aimé perdre dans cette lecture mes repères, auprès de Jérôme Magnier-Moreno. N’est-ce pas d’ailleurs tout l’intérêt des voyages ? L’objet livre est beau, agrémenté de sublimes peintures au tons profonds. Pour avoir reçu pas mal de photos de mes enfants en voyage en Ecosse, j’y ai retrouvé cette lumière, cette profondeur, très bien retranscrite. Ce livre est une belle surprise de ce printemps. Un grand merci à l’auteur !
Editions Gallimard – 2 mai 2024
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Collaboration commerciale : livre offert
Une autre lecture chez… Aifelle
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