Certains habitués du blog risquent de se dire à la lecture de cette recette : encore de l'agneau! Ben oui, je n'ai pas su résister à une belle épaule lovée dans un rayonnage, alors que toutes les autres viandes me rebutaient.
Poursuivant mon travail d'explorateur, j'abandonne ma cuisson de 14 heures pour une version beaucoup plus courte : 6 heures seulement! En gros, il faut la préparer le midi pour le soir. Ce que j'ai fait. Ou alors se lever tôt le matin, tout en acceptant que les effluves de l'agneau se mêlent à celle de votre bol de café ;o)
Pour le reste, c'est une recette de fainéant. J'ai presque honte de la publier. Il suffit de faire revenir l'épaule dans une cocotte avec un peu d'huile d'olive. De rajouter un oignon émincé. Puis de verser 1 litre d'eau bouillante accompagnée de thym, de romarin, de quelques gousses d'ail en chemise, debaies de genièvre, d'olives noires émincées, de tomates séchées, et d'un peu de sel et de poivre, mais très modérément. De couvrir et de mettre le tout au four pendant 6 heures à 120°, en retournant la viande toutes les deux heures.
Pour l'accompagnement, autant faire simple. Rajouter des pommes de terre dans la cocotte une heure avant la fin, en les recouvrant bien de jus. Bête et bon.
Le résultat est remarquable : il n'y a vraiment besoin que d'une cuillère pour découper l'agneau. Et le dentier semble inutile tellement il est fondant en bouche. C'est en presque irréel.
Lorsqu'on a un plat pareil, il faut lui faire honneur. Et quel plus bel hommage à la cuisine du Sud que cette Côte rousse 2002 du domaine de l'Aiguelière? C'est du bonheur en bouteille! Robe sombre et impénétrable. Nez d'une grande intensité sur le poivre, l'olive noire, la viande fumée et la garrigue. Bouche ample, veloutée, d'une énergie et d'une fraîcheur incroyables. Vous êtes emportés dans un maëlstrom de saveurs qui persistent longuement en bouche. Autant vous dire que le mariage avec l'agneau est un joli moment de gastronomie, et que vous voyez un paquet d'anges passer. Un aperçu du paradis?