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#OFF24 – Beethoven, la malédiction

Publié le 11 juillet 2024 par Morduedetheatre @_MDT_
#OFF24 Beethoven, malédiction

Critique de Beethoven, la malédiction, vu le 7 juillet 2024 à la Scala Provence
Avec Jean-Paul Farré et Jean-Jacques Moreau, mis en scène par Gérard Savoisien

Ma première rencontre avec Jean-Paul Farré, c’était pour un spectacle musical, il y a quinze ans. Ce blog n’existait pas. Mais l’image de Jean-Paul Farré jouant sur un piano rempli de balles de ping-pong, elle, existe encore bel et bien dans ma tête. L’enfant que j’étais était fascinée par ce pianiste hors norme. Je l’ai revu depuis, de nombreuses fois. On a eu quelques déconvenues ces dernières années, c’est vrai, mais je crois qu’il ne m’a jamais déçue dans un spectacle musical. Je ne sais pas si Beethoven, la malédiction est un spectacle musical, mais avec un titre pareil, ça devrait le faire, non ?

Je vous avoue qu’avant le début, je n’en mène pas large. J’ai toujours peur de ces pièces qui mettent en scène des personnages historiques. Et le début semble plutôt confirmer mes craintes. J’avais peur que l’on n’utilise pas le talent de musicien de Jean-Paul Farré pour ce spectacle, ce qui aurait été pour moi une grande erreur compte tenu du sujet. Je suis d’abord rassurée quand je vois le piano sur scène. Mais je comprends trop vite que ce n’est pas lui qui joue. Qu’on entend un enregistrement par-dessus ses mains qui reproduisent à la perfection des gestes de pianiste – évidemment, puisqu’il l’est ! Je me dis qu’ils sont en train de passer à côté de leur sujet. Et pourtant.

Et pourtant, j’arrive à passer au-dessus de cette première impression légèrement crispante. Parce que les deux comédiens devant moi sont formidables. Parce que leur complicité sur scène est belle à regarder. Parce que le travail est soigné. Parce que le texte est légèrement désuet, c’est vrai, mais qu’il se tient. Parce que certaines scènes sont attendues, c’est vrai, mais qu’elles parviennent quand même à maintenir l’attention. Parce qu’ils sont bons. Ils sont vraiment bons. On était venu pour Farré, mais on regarde tout autant Jean-Jacques Moreau qui est impressionnant dans son subtil travail de composition. On les aime, tous les deux. On était là pour eux. De quoi on se plaindrait ?

C’est pas exactement ce à quoi je m’attendais. C’est même un peu mieux que ça.

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