Ben si ! justement… Les Français demandent du concret, notamment sur le pouvoir d’achat. Et c’est précisément là que le bât blesse le plus cruellement ! Véritable «contrat de défiance» : preuve que le «service après-vente» est de fort mauvaise qualité : les promesses tous azimut de Nicolas Sarkozy ont fait long feu…
LEMONDE.FR | 23.08.08
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Ils sont 82 % des sondés à ne pas faire confiance à Nicolas Sarkozy et au gouvernement sur le pouvoir d’achat. Ils ont le «principe de réalité» autrement développé que L’Hagarde et Fillon ! Chute libre également chez ceux qui se disent optimistes quant à leur avenir, passés de 53 % en décembre 2007 à 33 % aujourd’hui…
A croire que les 5 millions d’euros distribués par la loi «TEPA» - le fameux «travailler plus pour gagner plus» - dont L’Hagarde continue de s’enorgueillir ne sont que pur rideau de fumée… bien évidemment contredits par une vérité d’évidence : pour qu’il y ait beaucoup d’heures sup’ encore faut-il que les carnets de commandes soient pleins. Je ne pense pas que ce soit le cas actuellement.
Contrairement à ce que continue d’affirmer François Fillon en dépit de la réalité et du bon sens : nous sommes entrés dans une période de récession et qui plus est, de «stagflation» selon le terme forgé par Hayek pour caractériser le phénomène constaté dans les années 75-85 : à savoir une stagnation de la croissance associée à une inflation galopante (la plupart du temps «à deux chiffres», elle culmina à plus de 15 % !).
Phénomène qui au demeurant contrariait la «courbe de Laffer» selon lequel il ne pouvait y avoir conjonction de l’inflation et de la récession économique. C’était soit l’un, soit l’autre.
Je remarque au passage que la dernière et seule «mesure phare» envisagée par François Fillon pour remettre un peu de beurre dans les épinards des Français – la prime transport généralisée – est déjà mise à mal, le Medef refusant toute discussion sur le sujet, selon un très récent article du Monde.
LE MONDE | 23.08.08
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La rentrée sera dure-dure ! C’est sans nul doute ce qu’anticipent les 82 % de Français (et même 90 % parmi les employés !) qui ne font plus confiance à Nicolas Sarkozy non plus qu’au gouvernement sur le pouvoir d’achat.
Ne croyez pas que malgré mon ironie et mon anti-sarkozysme primaire (et même secondaire !) cela puisse me réjouir. J’appartiens à cette France qui souffre (certains encore plus que moi) et s’il est quelque chose que j’ai toujours détesté, c’est bien la «politique du pire» : ceux qui la préconisent et la pratiquent en subissent rarement les conséquences.
En tous cas, avec Nicolas Sarkozy et l’UM/Posture à la baguette, nous avons déjà vraiment le pire !