#OFF24 – Régine

Publié le 10 juillet 2024 par Morduedetheatre @_MDT_

Critique de Régine, jusqu’au bout de la nuit, de Héloïse Wagner et Alexis Sequera, vue le 5 juillet 2024 au Théâtre des Gémeaux
Avec Héloïse Wagner, Céline Espérin, Matthias Van Khache, mis en scène par Alexis Sequera, Marion Motin et Héloïse Wagner

J’ai l’impression que c’est la 10e fois que j’écris ça : Régine, je connais son nom, je connais son surnom, mais ça s’arrête là. Je serais bien en mal de vous raconter quoi que ce soit sur elle. En fait, j’ai de plus en plus souvent l’impression d’être dans l’approximation : je survole plein de trucs mais je suis incapable d’aller dans le fond des choses. Heureusement que le théâtre me permet de me cultiver un peu.

Je ne vais pas tenter de résumer ici la vie de Régine – ils le feront mieux que moi – mais en bref et pour savoir un peu de quoi on parle, ce spectacle propose un aperçu de la femme d’affaires qu’elle a été – une importante gérante de clubs surnommée la Reine de la nuit – ainsi que sa carrière en tant que chanteuse interprète.

Au début, on se demande un peu dans quelle soirée on a mis les pieds. Le spectacle est un peu didactique et, malgré une musique live plus qu’appréciable et le beau talent de chanteuse d’Héloïse Wagner, on a du mal à entrer dans cette histoire qui ne semble pas bien savoir sur quel pied danser. Quelle ambiance cherche vraiment le spectacle ? A quelle partie de la vie de Régine souhaite-t-il vraiment s’intéresser ? Comme s’il n’osait pas vraiment se lâcher, comme s’il n’osait pas vraiment creuser plus, comme s’il n’osait pas vraiment prendre parti.

Mais les meilleurs soirées sont celles qui prennent progressivement sans qu’on l’ait vu venir. Les soirées où on se laisse soudainement porter par une ambiance qui s’est enflammée d’elle-même. C’est un peu le cas pour Régine. Les choses se mettent progressivement en place. En fait, c’est comme si jusque-là les différentes scènes ne s’emboîtaient pas bien entre elles et que petit à petit narration et chansons parviennent à ne former plus qu’une seule et même histoire. Et le public suit. On aurait peut-être aimé un peu plus de punch, on aurait aimé comprendre davantage ce surnom de Reine de la nuit, mais on en sort avec bien plus de connaissances sur Régine. C’était l’idée, non ?

Rien que pour avoir réussi à faire remuer les derrières des spectateurs, on dit bravo !