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#OFF24 – Les eaux sauvages

Publié le 10 juillet 2024 par Morduedetheatre @_MDT_
#OFF24 eaux sauvages

Critique des Eaux sauvages, d’Anne Sylvestre, vues le 5 juillet 2024 à 22h15 l’Arrache-Coeur
Avec Olivier Hussenet et Vladimir Médal

C’est un ami qui m’a parlé du Hall de la Chanson, à la Villette, à Paris. Il y avait vu ce spectacle et m’encourageait plus que vivement à le découvrir. Je n’avais jamais entendu parler de ce lieu, et je me demande bien pourquoi. En parcourant sa programmation, je me rends compte que c’est complètement ma came. Je jette donc un coup d’oeil aux spectacles qu’il propose à Avignon : j’ai le choix entre Anne Sylvestre et Georges Brassens. J’aime évidemment les deux artistes mais j’ai probablement plus de choses à découvrir du côté d’Anne Sylvestre. Il ne m’en fallait pas davantage pour signer pour Les eaux sauvages !

Anne Sylvestre, Olivier Hussenet l’a d’abord adorée avant de la rencontrer et de nouer une amitié avec elle. Anne Sylvestre, c’est avant tout de la poésie. De la poésie qui se chante. De la poésie qui s’accompagne d’une musique douce et qui semble inviter au dialogue. Les chansons d’Anne Sylvestre donnent l’impression d’exister pour être partagées. Il y a quelque chose d’intime et d’amical à la fois. C’est l’expression des sentiments mises en musique. La mélodie du moi intérieur. Même les chansons plus fictionnelles ont cette douceur et cette impression de s’intéresser davantage aux sensations plutôt qu’à la narration.

J’adore la petite salle de l’Arrache-Coeur. J’y ai des supers souvenirs de spectacles musicaux. Mais je crois que je ne l’avais jamais vue ainsi utilisée. Je crois que je n’avais jamais vu son rapport scène-salle aussi transcendé. Il faut dire que je crois que je n’avais jamais vu d’artiste comme Olivier Hussenet. On aurait envie de dire qu’il est habité. Ou peut-être qu’il est fou. En tout cas, il a quelque chose. Il est fascinant. Il dit au début du spectacle que lorsqu’on veut transmettre l’oeuvre d’Anne Sylvestre, il faut se tenir juste au bord. Et il y est. Juste au bord. Son travail sur les chansons de celle qu’il admire a quelque chose de très intense. Il y met tout ce qu’il a, sans jamais empiéter sur le texte, sur la musique, sans jamais tenter de mettre de la puissance ou de la force. Et je ne saurais pas dire, là, comme ça, si c’est lui ou Anne Sylvestre qui m’a le plus emportée. Tout ce que je peux dire, c’est que les deux ensemble, c’est un combo gagnant.

De quoi finir de me convaincre de découvrir dès que possible Le Hall de la Chanson !

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