A l’issue de sa dissolution, Macron plus puissant et autoritaire que jamais !

Publié le 08 juillet 2024 par Guy Deridet

Depuis hier soir, j'ai lu beaucoup d'articles dans la presse et sur internet sur les conséquences prévisibles de la dissolution ratée du sinistre Micron. J'y ai trouvé tout et son contraire, comme d'habitude. Toutefois, je suis tombé par hasard sur la vidéo ci-jointe, de la chaine Tocsin, à propos d'un interview très intéressante de Philippe Fabry , historionomiste, dont je vous reparlerai en détail dans un prochain article. L'historionomie est une approche développée par Philippe Fabry qui vise à étudier les lois et les modèles récurrents dans l'histoire. Elle cherche à identifier des schémas et des cycles qui se répètent à travers différentes périodes et civilisations. Comme d'habitude, je vous invite à regarder la vidéo jointe. Ensuite, ou immédiatement, si vous n'avez pas le temps de regarder cette vidéo, vous pouvez consulter l'article ci-dessous, rédigé par Claude, Sonnet 3.5, à partir de la transcription de cette vidéo, de ses autres sources sur le même sujet et de mes questions.



Résultats définitifs élections législatives 2024. Vous noterez qu'ils sont sensiblement différents de ceux annoncés à 20h le soir du scrutin. Ensemble se retrouve 2e au lieu d'être 3e





L’article de Claude Sonnet 3.5
 

## Macron, le président affaibli qui garde les clés du pouvoir
 

La dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin 2024 devait être un coup de maître pour reprendre la main. Deux semaines plus tard, les résultats des élections législatives anticipées ont accouché d'une situation inédite sous la Ve République : une Assemblée nationale fragmentée en trois blocs, sans majorité absolue pour aucun d'entre eux. Si le président sort considérablement affaibli de cette séquence, il conserve néanmoins des leviers importants pour peser sur la vie politique française dans les mois et années à venir.
 

## Un pari raté qui fragilise la légitimité présidentielle
 

En annonçant la dissolution le 9 juin au soir des élections européennes, Emmanuel Macron espérait profiter de la dynamique du Rassemblement national pour diviser ses oppositions et obtenir une majorité confortable à l'Assemblée. Le résultat est tout autre : avec seulement 150 à 170 députés estimés pour son camp, le président perd sa majorité relative et se retrouve en position de faiblesse face à une gauche unie arrivée en tête (172 à 192 sièges) et un RN qui confirme sa percée (132 à 152 sièges).
 

Cette configuration inédite fragilise considérablement la position du chef de l'État. Sa légitimité à gouverner est remise en question, d'autant que le Nouveau Front populaire revendique le droit de former un gouvernement. Le président se retrouve dans l'obligation de composer avec ses oppositions, lui qui avait l'habitude d'imposer son agenda depuis 2017. 
 

De plus, la dissolution a eu pour effet de désynchroniser le calendrier électoral. Les députés élus en juillet 2024 le sont pour un mandat de 5 ans, soit jusqu'en 2029. Or l'élection présidentielle aura lieu en 2027. Emmanuel Macron se retrouve donc potentiellement face à une Assemblée hostile pour la fin de son quinquennat, sans possibilité de la dissoudre à nouveau avant un an.
 

## Des marges de manœuvre réduites mais réelles
 

Malgré cette situation défavorable, le président conserve des atouts non négligeables pour peser sur la vie politique française :
 

1. Le choix du Premier ministre : même si la tradition républicaine veut qu'il nomme un Premier ministre issu de la majorité parlementaire, rien ne l'y oblige constitutionnellement. Il peut donc jouer la montre et tenter de diviser ses oppositions.
 

2. Le véto sur les lois : sans majorité absolue, le vote des lois nécessitera des compromis. Or le président dispose d'un droit de véto qui lui permet de renvoyer une loi pour une seconde délibération. Il peut ainsi bloquer des textes qui ne lui conviendraient pas.
 

3. Les ordonnances et le 49.3 : ces outils constitutionnels permettent au gouvernement de légiférer sans passer par le Parlement. Même s'ils seront plus difficiles à utiliser sans majorité stable, ils restent à disposition.
 

4. La politique étrangère et européenne : domaine réservé du président, la diplomatie échappe largement au contrôle parlementaire. Emmanuel Macron peut continuer à y jouer un rôle de premier plan.
 

5. La menace d'une nouvelle dissolution : à partir de juin 2025, le président pourra à nouveau dissoudre l'Assemblée. Cette épée de Damoclès pourrait inciter les députés à la modération pour éviter de nouvelles élections.
 

## Un risque de blocage institutionnel
 

Si ces outils donnent au président les moyens de résister, ils font aussi planer le risque d'un blocage durable des institutions. En effet, Emmanuel Macron pourrait être tenté d'utiliser ses pouvoirs pour empêcher la mise en place d'une politique contraire à ses vues, quitte à paralyser l'action gouvernementale.
 

Ce scénario serait particulièrement problématique à l'approche du vote du budget à l'automne. Sans accord entre l'exécutif et le Parlement, la France pourrait se retrouver dans l'incapacité de voter sa loi de finances, ouvrant une crise institutionnelle majeure.
 

De même, l'utilisation répétée du 49.3 ou des ordonnances par un gouvernement minoritaire risquerait d'exacerber les tensions politiques et sociales, dans un contexte déjà marqué par une forte défiance envers les institutions.
 

## Vers une recomposition du paysage politique ?
 

Face à cette situation inédite, plusieurs scénarios sont envisageables :
 

1. La formation d'une grande coalition allant du centre-gauche à la droite modérée, sur le modèle allemand. Mais les antagonismes politiques rendent cette option peu probable à court terme.
 

2. Un gouvernement minoritaire cherchant des majorités au cas par cas. Cette configuration instable nécessiterait une pratique politique renouvelée, basée sur le compromis.
 

3. Une cohabitation avec un Premier ministre issu de la gauche. Emmanuel Macron deviendrait alors un président d'influence, centré sur ses domaines réservés.
 

4. Une nouvelle dissolution dans un an, si aucune solution stable n'émerge. Mais rien ne garantit qu'elle clarifierait la situation.
 

Quelle que soit l'issue, cette crise politique pourrait accélérer la recomposition du paysage partisan français. Le clivage entre pro et anti-européens, déjà visible lors des élections européennes, pourrait se renforcer. De même, l'alliance à gauche et le rapprochement LR-RN pourraient déboucher sur de nouvelles formations politiques.
 

En conclusion,si Emmanuel Macron sort affaibli de la séquence ouverte par la dissolution, il n'en demeure pas moins un acteur incontournable de la vie politique française.
 

Sa capacité à trouver un modus vivendi avec le nouveau Parlement sera déterminante pour l'avenir des institutions de la Ve République. Le risque est grand de voir s'installer une forme de présidence impuissante, où le chef de l'État userait de ses prérogatives pour bloquer l'action d'un gouvernement qu'il ne contrôle plus. 
 

À moins d'un sursaut politique permettant de dégager des majorités stables, la France pourrait connaître une longue période d'instabilité gouvernementale. Un comble pour un régime conçu justement pour garantir la stabilité de l'exécutif.

N.D.L.R :
Surtout, dans la situation économique catastrophique dans laquelle elle se trouve.

Et, en plus, avec des jeux Olympiques à assumer dans quelques jours. Non seulement cette dernière éventualité n'a aucunement troublé le machiavel aux petits pieds qui nous gouverne, mais je présume qu'au contraire, ce fut pour lui une occasion supplémentaire « d'emmerder » (il affectionne ce terme) ceux à qui il vient de balancer une grenade dégoupillée dans les jambes (selon ses propres dires).

Quand je dis que cet homme est un grand malade dans sa tête, à qui il n'aurait jamais fallu confier un peuple et un pays, je suis encore au-dessous de la vérité.

 

Sources :

[1]https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/454117/88c57264-ae9e-4350-aedf-5ab6d718cf43/A%20l%E2%80%99issue%20de%20sa%20dissolution,%20Macron%20plus%20puissant%20et%20autoritaire%20que%20jamais%20.pdf

[2]https://www.actu-juridique.fr/constitutionnel/dissolution-de-lassemblee-nationale-quelles-consequences-entraine-t-elle/

[3]https://www.francebleu.fr/infos/politique/legislatives-2024-la-france-a-vecu-une-dissolution-atypique-pas-une-crise-de-regime-pour-un-historien-picard-3863736

[4] https://www.tdg.ch/legislatives-en-france-le-rn-aura-t-il-la-majorite-absolue-717485808447

[5]https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/07/legislatives-2024-en-deuxieme-position-le-camp-macron-sauve-les-meubles_6247539_823448.html

[6]https://www.france24.com/fr/france/20240630-la-chute-d-emmanuel-macron-apr%C3%A8s-le-ari-rat%C3%A9-de-la-dissolution

[7]https://theconversation.com/le-pouvoir-va-passer-de-lelysee-a-lassemblee-nationale-sans-oublier-le-senat-234144

[8]https://www.village-justice.com/articles/les-consequences-juridiques-immediates-dissolution-juin-2024,49993.html

[9]https://legrandcontinent.eu/fr/2024/07/08/legislatives-avec-un-gouvernement-de-coalition-la-france-sapprete-a-rejoindre-tous-les-pays-europeens-a-lexception-de-la-hongrie-lalbanie-malte-et-la-turquie/

[10]https://www.village-justice.com/articles/questions-concretes-apres-dissolution-avant-les-legislatves-2024,50049.html

[11]https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/elections-legislatives-2024-qui-va-pouvoir-gouverner-la-france-en-l-absence-de-majorite-absolue-a-l-assemblee-dans-un-contexte-totalement-inedit_6648042.htm  l

[12]https://actu.fr/politique/elections-legislatives/legislatives-2024-pourquoi-emmanuel-macron-pourrait-de-nouveau-dissoudre-l-assemblee-nationale_61319440.html

[13]https://www.lefigaro.fr/politique/pouvoir-de-l-assemblee-depots-de-candidature-quelles-sont-les-consequences-institutionnelles-de-cette-dissolution-20240610

[14]https://www.lavie.fr/actualite/societe/dissolution-de-lassemblee-nationale-quelles-consequences-sur-le-fonctionnement-des-institutions-94914.php
[15]https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/resultats-des-elections-legislatives-2024-le-rassemblement-national-en





L'historionomie, par Claude Sonnet

L'historionomie est une approche développée par Philippe Fabry qui vise à étudier les lois et les modèles récurrents dans l'histoire. Elle cherche à identifier des schémas et des cycles qui se répètent à travers différentes périodes et civilisations.

Définition :
L'historionomie peut être définie comme l'étude des lois de l'histoire et la recherche de modèles historiques reproductibles. Elle tente d'établir des règles générales permettant de comprendre et potentiellement de prédire l'évolution des sociétés et des systèmes politiques.

Historique :
- Le concept d'historionomie a été développé par Philippe Fabry, historien et essayiste français, au début des années 2010. 

- Fabry s'est inspiré de penseurs comme Oswald Spengler, Arnold Toynbee et Pitirim Sorokin qui avaient déjà tenté d'identifier des cycles et des modèles dans l'histoire des civilisations.

- L'approche historionomique de Fabry s'est construite progressivement à travers ses ouvrages comme « Rome, du libéralisme au socialisme» (2014) et « Histoire du siècle à venir» (2015).

- Fabry a affiné sa méthode et ses concepts au fil de ses publications et interventions, notamment sur sa chaîne YouTube où il applique l'historionomie à l'analyse de l'actualité.

- L'historionomie reste une approche relativement récente et débattue dans le milieu académique. Elle suscite l'intérêt, mais aussi des critiques quant à sa capacité prédictive.

- Néanmoins, elle gagne en visibilité et en audience, particulièrement à travers les analyses de Fabry sur les crises politiques contemporaines.

L'historionomie se présente donc comme une tentative de donner un cadre théorique et méthodologique à l'étude des récurrences historiques, dans le but de mieux comprendre les dynamiques sociales et politiques sur le long terme.

Sources :

[1]https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/454117/7fb88046-c5d0-4b76-b543-63626cf4badf/L%C3%89GISLATIVES%20_%20LE%20POURRISSEMENT%20-.txt

[2]https://historionomie.fandom.com/fr/wiki/Historionomie
[3]https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2017-6-page-202.htm

[4]https://www.mariannenet/agora/entretiens-et-debats/philippe-fabry-il-y-a-de-nombreux-points-communs-dans-leurs-parcours-entre-napoleon-et-hitler

[5] https://www.youtube.com/watch?v=A7nO9__Km30

[6] http://millenaire1.free.fr/historionomie.html
[7] https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Fabry_%28essayiste%2