Les gigantesques bobines de champ toroïdal, essentielles pour confiner le plasma, sont maintenant en place. Cependant, une nouvelle bien moins réjouissante est venue ternir cette avancée : l'échéance pour le premier plasma pourrait être repoussée de plusieurs années.
Un chemin semé d'obstacles techniques et réglementaires
Initialement, le consortium d'ITER avait fixé la date du premier plasma pour 2025. Toutefois, cet objectif s'est rapidement révélé hors de portée. La complexité de cette machine inédite a posé de nombreux défis.
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En plus des difficultés techniques, les ingénieurs ont dû faire face à des problèmes de fabrication et à la pandémie de Covid-19. Ces perturbations ont fortement impacté les chaînes logistiques.
Ils ont également dû répondre aux exigences rigoureuses de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). En janvier 2022, l'ASN a exprimé des doutes sur la capacité du réacteur à protéger les ouvriers des rayonnements. Cette situation a conduit à des modifications substantielles du design.
Ces changements ont créé des problèmes supplémentaires, menaçant notamment l'intégrité structurale du socle en béton du réacteur. L'ASN a aussi demandé des garanties sur l'absence de fuites dans la chambre du réacteur, ajoutant une autre couche de complexité.
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L'industrie privée s'impatiente
Les retards du projet ITER sont d'autant plus préoccupants que les coûts explosent, atteignant déjà plus de 20 milliards d'euros. De plus, la concurrence de nombreuses entreprises privées devient de plus en plus pressante.
Des entreprises comme Helion et General Fusion avancent rapidement, promettant d'atteindre la production d'énergie nette avant ITER et à moindre coût. Cette pression pousse le consortium ITER à accélérer ses efforts pour justifier la pertinence de son projet.
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En réponse à ces défis, ITER a révisé sa feuille de route. La nouvelle stratégie a été présentée lors d'une conférence de presse début juillet. Les parties prenantes doivent maintenant évaluer cette nouvelle approche.
Le report de la date du premier plasma à 2034 est l'un des changements majeurs. Cette décision vise à offrir une machine plus complète et performante, rendant le délai plus acceptable.
🔍 RécapitulatifDétails🔧 Problèmes techniques
Complexité de la machine et perturbations logistiques
⚠️ Exigences ASN
Modifications du design pour la sécurité et la structure
🏗️ Retard
Premier plasma repoussé à 2034
🏢 Concurrence
Pression des entreprises privées comme Helion et General Fusion
Une nouvelle feuille de route ambitieuse
La nouvelle feuille de route d'ITER prévoit de passer rapidement à la phase concrète après la mise en service. Bien que le premier plasma n'arrivera qu'en 2034, les modifications prévues devraient permettre de progresser plus rapidement.
Les ingénieurs espèrent ainsi établir des bases solides pour le projet et obtenir l'approbation de l'ASN. Cela permettra de lancer des réactions de fusion de longue durée en toute sécurité.
- Premier plasma repoussé à 2034
- Modifications pour une machine plus performante
- Pression de la concurrence
- Nouvelle feuille de route en évaluation
Cette nouvelle approche pourrait-elle permettre à ITER de rattraper son retard face à la concurrence privée ? L'avenir de la fusion nucléaire dépendra de la capacité du projet à surmonter ces défis et à s'adapter aux nouvelles réalités. Comment ITER parviendra-t-il à justifier son coût et son délai face aux avancées rapides des entreprises privées ?