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#OFF24 – Un air de fête

Publié le 05 juillet 2024 par Morduedetheatre @_MDT_
#OFF24 fête

Critique d’Un air de fête, des Cinq de coeur, vu le 3 juillet 2024 au Théâtre des Gémeaux
Avec Fabian Ballarin, Vincent Gillieron, Sandrine Montcoudiol, Rachel Pignot, Karine Serafin, mis en scène par Virginie Lemoine

J’ai l’impression de connaître leur nom depuis toujours mais en fait je me rends compte que je ne sais pas vraiment dire ce qu’ils font. Ou plutôt je croyais jusqu’à il y a peu que c’était des acrobates et ma +1 pensait que c’était des chanteurs a capella, si ça se trouve ce sont des dresseurs de chien mais en tout cas il est temps de lever le mystère.

Un point pour le mammouth. En tout cas, pour ma +1. Ce sont bien des chanteurs a capella. Mais au fond je n’étais pas si loin de ça puisqu’on parle aussi d’acrobates de la chanson. Je crois qu’on ne peut pas bien se rendre compte de l’effet tant qu’on ne les a pas devant nous. C’est de la musique live, en fait, puisqu’ils font tout. Mélodie harmoniques accompagnement percussions, ils ont l’entière maîtrise des morceaux proposés. Et ils font tout. Ils vont partout. Variété française, opéra, pop anglaise, rap, rien ne leur fait peur. Ils adressent tous les styles, ils mélangent tous les genres, ils excellent partout. Il y a les chansons à texte, qui demandent d’être incarnées, il y a les chansons qui donnent envie de danser – et ils ne se privent pas – et celles qui donnent lieu à des sketchs. J’essaie de le traduire comme je peux, mais au cas où ce n’est pas clair : c’est un spectacle très généreux.

C’est toujours difficile de parler d’un spectacle musical. Peut-être que le mieux c’est de vous dire tout ce qu’ils sont en plus d’être chanteurs. On parlait d’acrobate, on n’était pas si loin : on reste chez les circassiens, finalement, car ce sont aussi de vrais clowns. C’est drôle, parce que j’ai très envie de parler de ce spectacle avec un vocabulaire propre à l’enfance – sur mes notes, par exemple, on peut lire qu’on se croirait parfois chez Guignol, ou encore que la construction du spectacle, qui rebondit de proche en proche, m’évoque un « dorica castra » (trois p’tit chats – chapeau d’paille – paillasson…) qui nous entraîne si rapidement d’une scène à l’autre qu’on ne sait bientôt plus comment on y est arrivé.

Et pourtant, je n’ai pas eu l’impression que le spectacle s’adressait à l’enfant qui était en moi. Peut-être parce que les références sont parfois très actuelles – comme l’ouverture du spectacle sur Stand Up. Peut-être aussi parce qu’ils ne cherchent aucun effet. Ils sont sur scène pour fêter les 30 ans des Cinq de coeur, et ils savent qu’en se faisant plaisir, ils feront plaisir au public – dont certains les suivent peut-être depuis autant de temps. Pourquoi alors chercheraient-ils à toucher autre chose que les spectateurs qui sont en face d’eux ? Assumons-nous ! Le pari est réussi.

Je n’ai que trois coeurs, mais le coeur y est. ♥ ♥ ♥


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