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#OFF24 – Normal

Publié le 04 juillet 2024 par Morduedetheatre @_MDT_
#OFF24 Normal

Critique de Normal, de Jane Anderson, vu le 2 juillet 2024 à la Scala Provence
Avec Lionel Abelanski, Vincent Deniard, Colombe Ducrot, Jérémy Gillet, Guilaine Londez, Jean-Yves Roan, et la participation amicale d’Hélène Vincent, mis en scène par Julie Delarme

C’est d’abord l’affiche qui a attiré mon attention. Puis j’ai jeté un coup d’oeil à la distribution. Lionel Abelanski, Vincent Deniard. Tiens, tiens. J’ai regardé à nouveau l’affiche. Et puis j’ai lu le résumé. Et même si j’ai l’impression de voir venir le sujet à des kilomètres (comme j’espère me tromper !) j’ai très envie de laisser une chance à cette normalité-là.

Les comédiens nous demandent expressément à la fin du spectacle de ne rien dévoiler. Alors je vais faire de mon mieux, mais je ne vois pas comment vous pourriez rester complètement vierge de toute idée. Je vais essayer de donner le contexte de la manière la plus vague possible. Disons qu’on atterrit au milieu d’une famille, composée de deux parents, et de deux enfants, qui vont apprendre une nouvelle qui va bouleverser l’équilibre (déjà un peu précaire sur certains aspects, disons-le tout net) du petit groupe.

Bon, j’avais effectivement vu venir le sujet à des kilomètres. Et je retrouve l’écriture de Jane Anderson qui m’avait déjà laissée un peu sur ma faim dans Baby : un peu didactique, un peu plate, un peu prévisible. Mais fondamentalement, ce n’est pas le texte qui m’a intéressée dans ce spectacle. Ce sont les relations entre les personnages. Les réactions. Les combats.

Et tout particulièrement, la relation qui lie les deux parents, incarnés par Lionel Abelanski et Guilaine Londez. Chacun compose son personnage avec beaucoup de dignité. Ils sont touchants dans leur droiture, dans leurs tensions, dans leurs tentatives d’adaptation. Ils arrivent à faire exister leur résistance intérieur, leurs croyances, leurs démons, leurs espoirs. Et, surtout, ils forment presque, à eux deux, un troisième personnage. Leur couple devient un personnage à part entière, nourri par cette espèce de tendresse indéfectible qui les unit. Et plus ce personnage prend de place sur scène, plus il permet de retrouver l’équilibre. Un certain équilibre, en tout cas. Mais on a dit qu’on n’en dirait pas trop.

Je crois que c’est normal d’être un peu ému devant une telle qualité de jeu.

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