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Paternoster, Julia Richard

Par Maliae

Résumé : Pour Dana, jeune femme issue d’un milieu modeste, Basil Paternoster a tout du compagnon idéal : séduisant, éloquent et de bonne famille. Mais lorsque vient la rencontre avec les beaux-parents, dans leur vaste propriété de campagne lors d’un été caniculaire, les choses s’engagent mal. Ballottée entre les apéritifs qui n’en finissent pas, les traditions qui lui sont étrangères, et les échos de sombres secrets de famille, Dana doute. A-t-elle vraiment envie de faire partie de ce clan ?
Alors que ses idéaux se brisent et que la réalité la rattrape, c’est tout son équilibre qui chavire. Et si le bonheur n’était qu’un piège bien cruel ?

Avis : Ce livre est absolument horrible (ce qui ne veut pas dire que c’est un mauvais livre). Dana tombe amoureuse de Basil Paternoster, et c’est la pire erreur de sa vie. Malgré une mère qui lui dit que le plus important c’est d’avoir un bon mari riche et gentil. Dana est heureuse avec Basil, jusqu’à ce qu’elle rencontre sa belle famille, des gens bizarres, mais vraiment vraiment bizarres et pas spécialement gentils. Racistes en plus, parce que Dana n’est pas blanche, et elle a des origines, qui ne plaisent pas. Dana est perdue dans cette belle-famille qui se comporte si mal et pourtant elle reste, par amour pour Basil.

En parallèle on a l’histoire d’amour qui se met en place un peu plus tôt, et comment tout se déroule jusqu’à la rencontre des beaux parents.

Dans cette histoire, tout n’est que manipulation. Basil utilise l’amour pour Dana pour lui faire avaler toutes sortes de pilules, quitte à la faire passer pour la folle, la coupable, alors que c’est clairement chez les Paternoster que quelque chose débloque. Dana a du caractère mais petit à petit, elle se laisse faire, elle sombre. Les petites choses bizarres s’accumulent, l’air de rien on la met en garde mais elle n’écoute pas ou pas suffisamment. Elle pardonne, elle passe à autre chose. Par amour ou par commodité, par envie peut-être de continuer à profiter de la richesse de ces gens. Et aussi parce qu’on lui fait boire beaucoup beaucoup d’alcool.

Dana perd pied.

Et on se demande quel est le secret des Paternoster, qu’est-ce qu’ils font à Dana ? Et petit à petit on s’en rend compte bien sûr, on voit Dana dévaler la pente, on s’horrifie. On ne veut pas y croire, et j’ai espéré que Dana tape du poing sur la table, et se réveille. Ce livre est rempli d’une sorte de langueur, on a des moments de lucidité qui ne durent jamais.

J’ai trouvé la fin franchement horrible. Je suis restée choquée. Je ne dis pas qu’on ne le voit pas venir, mais ça fait froid dans le dos. Je ne peux rien dire sans spoiler.

Ce livre dénonce le racisme, le sexisme ou même le paternalisme que les hommes utilisent sur les femmes. La manipulation, l’utilisation « de l’amour » pour tout accepter. C’est bien fait mais c’est glauque, et j’aurais voulu prendre Dana par la main pour l’aider à s’enfuir.

Phrases post-itées :
« Je suis toujours emmaillottée dans mes attentes, mes complexes, mes espoirs, mes désillusions et, à force, j’ai l’impression de perdre l’équilibre et de tomber à chaque occasion. »

« Elle m’a souvent répété que rester seule n’est jamais une fatalité, que nous sommes plus fortes que nous le croyons et que nous ne devons pas avoir peur de l’assumer, que j’ai le contrôle. »

éé

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