Magazine Bébé

La mort de la tv publique et le bonheur des plateformes de streaming

Publié le 03 juillet 2024 par Angrymum @VeryAngryMum

Ah, la télévision publique ! Ce joyau de notre patrimoine culturel qu'on est en train de transformer en bijou de pacotille made in China. Vous pensiez que le service public était là pour vous offrir des programmes de qualité toute l'année ? Que nenni, mes amis ! Dès que les beaux jours pointent le bout de leur nez, c'est la grande braderie du contenu !

Fin juin, boom ! On passe en "mode été"

Traduisez : mode "on s'en bat les steaks" ! Fini les émissions intelligentes, place aux rediffusions en boucle et aux programmes produits pour trois francs six sous. C'est l'heure de gloire des stagiaires mal payés et des animateurs de seconde zone. De toute façon, la radio publique a viré et invite au départ les animateurs les uns après les autres. Qui a besoin de contenu original quand on peut revoir pour la 157ème fois ce documentaire sur la reproduction des limaces de Patagonie ?

Et ne parlons même pas de la qualité des nouveaux programmes. On dirait que les producteurs ont tous pris des vacances en même temps que leur créativité. Résultat ? Des émissions tellement insipides qu'elles feraient passer "Les Feux de l' Amour " pour du Shakespeare.

Mais attendez, ce n'est pas tout ! On nous a supprimé la redevance télé, cette taxe honnie de tous. Hourra ! Enfin, c'est ce qu'on croyait. En réalité, c'était juste une façon détournée de nous dire :

"Puisque vous ne payez plus directement, on va vous servir de la merde, et vous allez dire merci."

Et que dire de cette pub intensive qui envahit nos écrans ?

On nous bassine avec des spots auto-promotionnels à longueur de journée, comme si ça allait magiquement transformer leurs programmes médiocres en chefs-d'œuvre. Spoiler alert : ça ne marche pas !
Face à ce désert culturel estival, que fait le téléspectateur moyen ? Il se tourne vers Netflix, Amazon Prime, ou pire encore, vers le téléchargement illégal. Et on peut difficilement lui en vouloir ! Quand le choix est entre regarder la 18ème rediffusion de "Joséphine Ange Gardien" ou se faire un marathon "Stranger Things", le débat est vite plié.
C'est à se demander si ce n'est pas une stratégie délibérée pour tuer le service public. Après tout, pourquoi garder une télévision publique si c'est pour diffuser le même contenu insipide que les chaînes privées, mais avec moins de moyens ?

Alors, chers dirigeants de la télévision publique, réveillez-vous !

Ce n'est pas en servant de la soupe tiède tout l'été que vous allez fidéliser votre audience. À moins que votre objectif secret soit de nous pousser tous vers les plateformes de streaming, auquel cas, bravo, c'est réussi !
En attendant, nous, pauvres téléspectateurs, on se retrouve à zapper frénétiquement entre des programmes plus fades les uns que les autres, en se demandant si on ne ferait pas mieux d'éteindre la télé et d'aller lire un bon livre. Ou mieux encore, de sortir prendre l'air. Après tout, c'est l'été, non ?
Mais ne vous inquiétez pas, chers amis du service public. Continuez comme ça, et bientôt, vous n'aurez même plus besoin de passer en "mode été". Vos audiences seront tellement basses que vous pourrez diffuser du blanc toute l'année, personne ne verra la différence !

Ah, mais attendez ! Voici le clou du spectacle, mes amis !

Comme si la situation n'était pas assez désastreuse, voilà que trois des candidats aux législatives 2024 se pointent avec leur grande idée : privatiser le service public. Parce que oui, pourquoi garder un semblant de mission éducative et culturelle quand on peut tout simplement transformer nos chaînes en machines à cash ?

Ces brillants esprits, probablement inspirés par leur expérience approfondie du zapping entre TF1, C8 et M6, ont décidé que ce dont la France avait vraiment besoin, c'était encore plus de télé-réalité et de publicités pour des yaourts miracles. Après tout, qui a besoin d'information impartiale et de programmes culturels quand on peut avoir une 15ème saison de "Les Marseillais à Tombouctou" ?

Leur vision ?

Une télévision publique transformée en parc d'attractions pour actionnaires avides, où le seul critère de qualité sera l'audimat et où le mot "éducation" sera banni comme une obscénité. On peut déjà imaginer les slogans : "France Télévisions, désormais avec 200% de paillettes en plus !" ou "Radio France, parce que penser, c'est has-been".
Notre seul espoir ? Que le Front Nouveau Populaire l'emporte. Oui, vous avez bien entendu, nous en sommes réduits à espérer qu'une coalition hétéroclite de gauche, de centre, et de gens qui ont simplement envie de voir autre chose que des publicités pour des crèmes anti-âge, sauve notre service public. C'est un peu comme espérer que votre chien apprenne soudainement à parler pour vous sortir d'une conversation gênante.
Alors, à moins que vous ne rêviez d'une télévision publique qui ressemble à un croisement entre un téléachat géant et une émission de cuisine sponsorisée par des marques de fast-food, il est peut-être temps de se mobiliser. Ou au moins, de cacher la télécommande de nos politiciens avant qu'ils ne fassent une bêtise irréparable. Parce que franchement, entre une télé publique moribonde et une télé publique lobotomisée, le choix est vite fait. Quoique...

mort publique bonheur plateformes streaming

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Angrymum 1432 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte