Bals populaires : La grande kermesse de l’été français

Ah, l'été en France ! Cette saison bénie où nos charmants villages et nos métropoles en délire se transforment en gigantesques pistes de danse à ciel ouvert. Oui, mes amis, c'est l'heure des bals populaires, cette tradition aussi française que le camembert qui pue ou les grèves de la SNCF.

Mais pourquoi diable les Français sont-ils si attachés à ces festivités ringardes ?

Serait-ce une forme de masochisme collectif ? Une façon de se rappeler que non, on n'est pas à Vienne et qu'on ne dansera jamais aussi bien que ces foutus Autrichiens en costards ? Ou peut-être est-ce simplement une excuse pour boire plus que de raison sans être jugée ?
Contrairement aux bals guindés de la haute, où Môssieur le Comte danse avec Madame la Baronne pendant que leurs morveux snobinards s'ennuient ferme, le bal populaire français, c'est le grand bazar démocratique. Ici, pas besoin de sortir votre titre de noblesse ou votre relevé bancaire pour entrer. Le seul critère d'admission ? Avoir deux jambes (et encore, on n'est pas regardants).
Dans ces joyeux bastringues, vous verrez Mémé Germaine se déhancher sur du Johnny à côté du petit Kevin qui tente désespérément d'impressionner la Cindy du coin avec ses pas de danse dignes d'un épileptique. Et n'oublions pas Gérard, le poivrot local, qui tente de draguer tout ce qui bouge (et même ce qui ne bouge pas, après sa cinquième bière).

Ah, la buvette ! Ce temple sacré où coulent à flots le pastis frelaté et le rosé qui tache

C'est là que se nouent les grandes amitiés d'un soir, qu'on refait le monde entre deux hoquets, et qu'on oublie momentanément que lundi, il faudra retourner au boulot.
Mais attention, mes chers compatriotes ! Cette année, notre belle tradition estivale pourrait bien avoir un goût amer. Le 7 juillet 2024, jour fatidique des élections législatives, nous risquons de nous réveiller avec la gueule de bois et l'extrême droite aux manettes.
Imaginez un peu : Marine Le Pen en Marianne, entourée de ses joyeux lurons en costards trop serrés, dansant la carmagnole sur les cendres de la République. De quoi vous couper l'envie de guincher, non ?

Heureusement, le 8 juillet nous apportera peut-être une bouffée d'espoir avec les résultats du bac. Allez les jeunes, montrez-nous que vous n'avez pas passé l'année à faire des TikTok ! Un petit 10 de moyenne, et hop, on aura une raison de faire la fête.

Alors, mes amis, que faire face à cette situation ?

Eh bien, on va faire ce que les Français font de mieux : danser, boire, et râler ! Oui, on va continuer à se trémousser sur des tubes ringards, à boire des coups en refaisant le monde, et à critiquer tout et n'importe quoi.
Car voyez-vous, le bal populaire, c'est notre arme secrète contre tous les rabat-joie, les moralisateurs et les extrémistes de tous poils (même ceux un peu trop bien rasés). C'est notre façon de dire merde à la morosité, de montrer qu'on sait encore s'amuser malgré tout.
Alors cet été, mes chers compatriotes, sortez vos plus belles chemises hawaïennes, vos robes à paillettes et vos chaussures de danse. Envahissez les places de villages, les parkings de supermarchés et les cours d'école. Dansez comme si votre vie en dépendait, buvez comme si la prohibition était pour demain, et surtout, riez, riez à gorge déployée.
Car souvenez-vous : tant qu'on danse, on n'est pas mort. Et tant qu'on n'est pas mort, on peut toujours espérer un lendemain meilleur. Ou au moins, une gueule de bois mémorable.

Vive le bal populaire, vive la buvette, et vive la fête !

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013.