C’est une nouvelle mise en garde sur les effets néfastes des aliments ultra-transformés sur la santé. Cette étude, menée par une équipe de nutritionnistes et de cancérologues du US National Cancer Institute, confirme le risque accru de décès associé à une consommation régulière de ces aliments. Ces conclusions, présentées lors du Congrès Nutrition 2024 de l’American Society for Nutrition pointent la très forte association des viandes transformées et des boissons gazeuses et de la mortalité prématurée.
Les personnes âgées qui ont déclaré consommer de plus grandes quantités d’aliments ultra-transformés, tels que définis par le système de classification américain NOVA présentent ainsi un risque accru de 10 % de mortalité prématurée dans les 23 années de suivi de l’étude.
L’étude suit ainsi pendant près de 30 ans en moyenne, plus d’un demi-million de participants. L’équipe exploite plusieurs stratégies pour classer le niveau de transformation des produits alimentaires. Soit la décomposition des aliments en types d’aliments, nutriments et d’ingrédients particuliers, en plus du classement par un groupe d’experts de ces composants alimentaires selon un système de classification reconnu (NOVA). Les facteurs de confusion, tels que le tabagisme et l’obésité ont été pris en compte. L’analyse révèle que :
- les participants qui consomment davantage d’aliments ultra-transformés présentent un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé et un indice d’alimentation saine évidemment plus faible ;
- une consommation plus élevée d’aliments ultra-transformés est associée à une augmentation des décès toutes causes confondues et des décès liés spécifiquement aux maladies cardiaques ou au diabète ;
- aucune association n’est cependant retrouvée pour les décès liés au cancer ;
- les produits de la viande hautement transformée et les boissons gazeuses constituent les sous-groupes d’aliments ultra-transformés les plus fortement associés au risque de mortalité ;
- ces mêmes aliments sont déjà déconseillés dans la grande majorité des directives nutritionnelles.
L’auteur principal, Erikka Loftfield, chercheur au National Cancer Institute, relève : « La recherche est en ligne avec toute une littérature d’études observationnelles et expérimentales, qui indiquent que la consommation d’aliments ultra-transformés a un impact négatif sur la santé et la longévité, cependant nous devons mieux identifier les aspects des aliments ultra-transformés qui entraînent ces risques pour la santé ».
Les auteurs appellent à multiplier les recherches sur les relations entre la transformation des aliments et la santé humaine ainsi qu’à renforcer l’information des patients et du grand-public.
Source: Nutrition 2024 American Society for Nutrition 30 June, 2024 Intake of ultra-processed foods linked with increased risk of death
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Équipe de rédaction SantélogJuil 2, 2024Équipe de rédaction Santélog